Vincent Mouly

Peux-tu te présenter en quelques mots ?

Je m’appelle Vincent, élève en Terminale S au lycée Camille Claudel à  Palaiseau, et je participe à  l’OIM en 2011.

Depuis quand t’intéresses-tu aux maths ?

Difficile à  dire. En fait, aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours aimé les maths. J’ai commencé à  faire des concours extra-scolaires en CE2, via la FFJM (Fédération française des jeux mathématiques et logiques), que j’ai connue grà¢ce à  mes frère et soeur, qui avaient déjà  participé. En Seconde, j’ai commencé à  aller au club de maths d’Orsay, animé par David Zmiaikou. C’est lui qui m’a inscrit au test de sélection des OFM en 2008, o๠j’ai réussi à  me qualifier pour la préparation olympique. Par la suite, j’ai fait le stage Animath de Grésillon en 2009 et 2010, j’ai participé à  l’OFM trois années de suite, je suis allé au club de Lyon cette année et au final je me retrouve dans l’équipe pour Amsterdam.

En dehors des Olympiades, j’ai participé à  la FFJM tous les ans du CE2 à  la 1e, à  Euromath (un concours de maths européen par équipe) 2 ou 3 fois, au Kangourou 3 ou 4 fois, plus quelques concours sur internet, que je fais pour le plaisir. Enfin, j’ai participé à  l’ITYM (International Tournament of Young Mathematiciens) en 2010 avec l’équipe d’Orsay, et j’aurais de nouveau participé cette année si le stage final des OFM n’était pas tombé en même temps.

Et au lycée ?

Je n’ai jamais vraiment été scolaire. En fait, j’ai toujours été incapable de faire sérieusement quelque chose qui ne m’intéresse pas, comme mes devoirs d’allemand, par exemple. Depuis le Primaire, ça m’a posé des problèmes. C’est pourquoi je n’ai pas pu sauter de classe avant la cinquième, bien que je m’y sois ennuyé dans tous les cours. Auourd’hui, je me retrouve avec une mention Assez bien au Bac, et un dossier qui ne m’aurait certainement pas permis de trouver une bonne prépa s’il n’y avait pas les Olympiades.

Des projets d’avenir ?

Je pense que je voudrais être chercheur, probablement en maths. Mais bon ! Je vais commencer par essayer d’intégrer une grande école, et je me poserai des questions plus tard.

Seginus Mowlavi

Seginus Mowlavi est élève de seconde au lycée international Ferney Voltaire de Lyon. à€ 14 ans, il a été sélectionné pour représenter la France aux Olympiades Internationales de Mathématiques, avec Jonathan Dong, Diane Gallois-Wong, Baptiste Louf, Antoine Michon et Vincent Mouly. Voici son portrait.

Depuis quand t’intéresses-tu aux maths ?

J’ai toujours aimé les sciences. Mon réel intérêt pour les maths remonte peut-être à  la fin de la primaire, alors que mon père discutait de problèmes de maths avec mon frère. Je les entendais parler d’équations, j’observais les calculs qu’ils posaient… Finalement, je suis allé voir mon père et je lui ai demandé de m’en apprendre plus sur les équations. C’est sans doute comme cela qu’à  vraiment débuté mon intérêt pour les maths. Par la suite, en sixième, puis en troisième, j’ai passé le concours Kangourou, sans trop y croire. Pourtant j’ai été sélectionné. Parallèlement, je me rendais (et je me rends toujours) régulièrement au Club de mathématiques de Lyon.
J’ai aussi suivi les stages Grésillon, organisés par Animath, en classes de quatrième et de troisième, et cette année encore. Ce qui me plaît particulièrement dans ces stages, c’est que les mathématiques qu’on y étudie sortent du cadre de l’enseignement. Comme les concours, cela permet de voir autre chose, d’élargir son horizon, et surtout de se confronter à  des gens de son niveau.


Pourquoi participer aux Olympiades internationales de mathématiques ?

C’est pour ces mêmes raisons que j’ai voulu participer aux Olympiades internationales de mathématiques. Quand j’ai été sélectionné, je ne réalisais pas vraiment. D’ailleurs, c’est toujours le cas. Du coup, je ne suis pas particulièrement stressé. Peut-être que ça viendra le jour de l’épreuve… En attendant, je me prépare en étudiant des cours et, depuis une semaine ou deux, je m’entraîne à  l’aide d’annales. J’ai aussi suivi un stage de préparation avec les autres membres de l’équipe nationale française. C’était un bon moment. On se connaît tous depuis Grésillon, et beaucoup sont également membres du club de Lyon. On s’entend bien.
Obtenir une médaille à  Amsterdam, c’est très incertain. Mais j’espère au moins être récompensé par une mention honorable. Quoi qu’il en soit, c’est toujours une bonne expérience. Et puis, c’est bien pour le CV, c’est un investissement pour les années futures !


Et après les OIM, qu’est ce que tu vas faire ?

Je participe au stage Grésillon, fin aoà»t, pour la troisième fois consécutive. J’aime vraiment les maths, même si j’ai aussi d’autres centres d’intérêt : je lis, je programme un peu, j’aime aussi sortir avec mes amis. Mais les mathématiques tiennent une place particulièrement importante dans ma vie.

As-tu déjà  une idée de ce que tu veux faire plus tard ?

Je ne sais pas encore précisément, mais ce qui est certain, c’est que j’exercerai une profession en rapport avec les maths. Des maths abstraites de préférence. Pourquoi pas de la recherche ?

Léontine Laureau

Retour sur la cérémonie

La cérémonie à  Paris m’a beaucoup plus. La conférence de Laure Saint Raymond sur ‘‘les problèmes mathématiques dà» à  l’océanographie » était certes compliquée mais très intéressante. Celle de l’après-midi, sur la découpe des graphes était elle aussi très sympa.

Pourquoi avoir participé aux Olympiades ?

Quand le prof de math à  parler de ces Olympiades, j’étais très motivée d’une part parce que j’aime les maths et d’autre part parce que j’ai déjà  participé au concours Kangourou. J’étais très surprise d’être comptée parmi les lauréates. En tout cas, très bon souvenir de ce concours.

Depuis quand t’intéresses-tu aux maths ?

Depuis le collège, j’aime beaucoup les maths et je voulais devenir prof de math. J’ai changé depuis, mais j’aime toujours autant les maths. J’aime la logique et résoudre des problèmes. Je fais aussi pas mal de casse-tête.

Des projets d’études ?

Je suis en STL, pour faire de la chimie. Je souhaiterais devenir ingénieur de laboratoire dans la police scientifique. Après le bac, aller en école de prépas pour pouvoir intégrer une école d’ingénieure.

Tournoi international ITYM 2011 – Reportage

Le troisième concours ITYM s’est déroulé du 30 juin au 7 juillet 2011 à  Minsk, en Biélorussie.

Toutes les informations sur le site d’ITYM.

Les problèmes du troisième tournoi international des jeunes mathématiciens sont disponibles en ligne, ainsi que les solutions des différentes équipes.

Grà¢ce au soutien du CNRS, Animath a soutenu la participation de l’équipe en finançant les frais d’inscriptuions.

Quatre équipes ont participé au tournoi : Allemagne, Biélorussie, France et Russie. Après une compétition acharnée, et malgré l’avantage pour l’équipe biélorusse d’être à  la maison, et une redoutable équipe allemande emmenée par Lisa Sauermann, lycéenne déjà  primée 4 fois à  l’Olympiade internationale (1 médaille d’argent et 3 médailles d’or), l’équipe d’Orsay a remporté le tournoi avec 0,007 points d’avance sur l’équipe biélorusse, les deux équipes obtenant la première place ex aequo devant l’équipe d’Allemagne.

Un compte rendu rédigé par les membres de l’équipe victorieuse : Armand Bernardi, Guillaume Conchon-Kerjan, Matthieu Lequesne, Lucas Mayrhofer et Roxane Morel, est téléchargeable ci-contre
Cette équipe avait été sélectionnée parce qu’ayant gagné le tournoi français des jeunes mathématiciens en avril 2011. On pourra lire ici un compte rendu du tournoi français et des témoignages enthousiastes de participants.

TFJM 2011 – Reportage

La première édition de ce tournoi s’est déroulée à  Orsay pendant le week-end de Pà¢ques 2011, du 22 au 25 avril, à  l’Université Paris-Sud.

Quatre équipes ont participé au tournoi : club d’Orsay, cercle mathématique de Strasbourg, lycée Louis-le-Grand, lycée Hoche à  Versailles.

Les problèmes proposés pour ce tournoi sont disponibles ici .

L’équipe d’Orsay et l’équipe de Louis-le-Grand ont été classée 1ères ex aeequo, avec un très léger avantage (0,03 points) pour l’équipe d’Orsay. Hoche a terminé 3ème, et Strasbourg 4ème. Les détails se trouvent ici.

Les deux équipes classée 1ères se sont vu proposer de participer au tournoi international à  Minsk. Seule celle d’Orsay a pu répondre positivement à  l’invitation.

Quelques témoignages des participants, de professeurs ou de spectateurs du Tournoi.

Sarah Fachada-Dury (Cercle mathématique de Strasbourg) : «J’ai trouvé que le TFJM était une expérience très enrichissante car je n’avais jamais fait de maths de cette manière. C’était très intéressant de travailler en groupe, de trouver des solutions d’abord, mais aussi de lire celles des autres équipes, de les étudier et de faire un rapport. L’ambiance était très sympathique, dommage qu’il n’y ait pas eu plus de participants. En tout cas c’était très motivant et ça m’a donné encore plus envie de continuer à  faire des maths. »

Mercedes Hajech (Cercle mathématique de Strasbourg «Venue de Strasbourg, et n’ayant jamais participé à  une épreuve de ce genre, je ne savais pas trop à  quoi m’attendre en arrivant au tournoi des jeunes mathématiciens. Pourtant, ce n’était pas simplement la curiosité qui me poussait à  Orsay, mais aussi le plaisir des faire des mathématiques. Au départ je pensais surtout que ce serait amusant, bien entendu ce fut le cas, mais je ne m’attendais pas à  en apprendre autant. Plus qu’instructif, il s’agit d’une véritable expérience de s’exprimer en public, et présenter des solutions. Mais ce que j’ai préféré, – à  part jouer aux cartes avec les autres participants – c’était de pouvoir lire leurs solutions, et en les comprenant, de découvrir des stratégies mathématiques qui m’étaient jusque là  inconnues. C’est une aventure que je referai sans hésiter, si je le pouvais.

Encore merci pour l’encadrement du TFJM, je n’oublierai jamais ce week-end mathématique ! »

Samuel MacKeown (MPSI, lycée Hoche) « Eh bien… que dire de ce tournoi, sinon que c’était une expérience absolument fantastique que de
cà´toyer des grands chercheurs et (espérons-le !) de futurs grands chercheurs sur des problèmes d’un tout autre niveau !

Ne serait-ce qu’en voyant le plaisir évident que prenait tout le monde à  travailler sur ces problèmes et à  les exposer aux autres, et le plaisir que moi-même j’ai éprouvé en participant à  ce tournoi, a suffit à  dissiper quasiment tous mes doutes quant à  ma vocation de chercheur. Je vais définitivement continuer à  travailler sur les problèmes et
rester au courant des évolutions des autres équipes.

Je ne regrette absolument pas d’être venu, et je pense que quiconque qui aime les maths un tant soit peu se doit de travailler sur
ses problèmes et se rendre à  Orsay.

Merci beaucoup pour l’organisation du TFJM »

Luc Lehéricy, (MPSI, lycée Hoche)

«Le TFJM furent une expérience enrichissante. C’est à  ma connaissance le seul tournoi français de ce type (tout comme l’ITYM), et le travail se fait selon ses envies, ses idées et à  son rythme. Les problèmes sont variés et stimulants, quoique durs : cela nous force à  approfondir nos réflexions beaucoup plus loin que ce qu’on pourrait penser! Mais le plus intéressant, après la préparation, est l’épreuve : il ne s’agit pas, comme je le croyais à  tort au début, de montrer que les autres ont tort ou qu’il y a systématiquement mieux pour résoudre les problèmes, mais au contraire il faut savoir reconnaitre l’élégance d’une solution et la qualité des outils employés, quitte à  suggérer des méthodes pour améliorer ces points. C’est un travail de recherche avec une présentation notée, mais j’eus le tort d’oublier que les notes sont ici secondaires : autant s’amuser, dans la recherche ou dans l’exposé, et savoir que nous sommes ici pour résoudre les problèmes avec les autres et non pour démontrer que les autres solutions sont mauvaises. De plus, les encadrants et organisateurs firent un travail formidable en restant toujours à  l’écoute des équipes, et je leur en suis très reconnaissant. »

Rémy Nicola௠(professeur MPSI, lycée Hoche)

«Je tiens à  remercier toute l’équipe organisatrice de m’avoir donné l’occasion
de participer à  cette expérience.

Enseignant en sup depuis de longues années je ne m’intéressais guère aux
compétitions mathématiques que je trouvais artificielles et trop spécialisées.
Celle ci, par son mode de déroulement et le travail en équipe qu’elle induit
m’a fait complètement changer d’avis.
Nous avons travaillé dans des conditions de confiance rares et avec un
enthousiasme revigorant.
Les organisateurs ne pensaient peut être pas aux classe de CPGE mais, de fait, les problèmes étaient riches et assez naturels pour que les étudiants puissent les explorer avec une grande autonomie et une vigueur que je leur envie. Nous en avons tous tiré un grand profit.

Je serais certainement partant pour un nouveau tour l’année prochaine.

Merci encore »

Jean-Louis Masnou (enseignant, spectateur du tournoi)

«Je vous remercie de m’avoir permis d’assister le samedi 23
avril dernier dans le bà¢timent 425 à  la Session 1 du
Tournoi. Je n’ai suivi, par manque de temps, que la
première joute de cette Session 1 portant sur le premier
problème, sur les Fonctions arithmétiques.

Pour avoir enseigné moi-même, à  l’Université de Bordeaux-1,
pendant une dizaine d’années, j’ai été très intéressé par
la formule du tournoi que vous avez proposée aux 4 équipes
de lycéens. Le sujet m’a aussi intéressé même si ma spécialité
portait sur la Physique et l’Astrophysique, puis en ce
moment sur la Logique et Philosophie des Sciences à  l’UFR10
de Paris-1 (LOPHISC).

J’espère que les ébauches de solutions proposées se trouveront
aussi sur le site www.itym.org pour que je puisse par moi-même
tenter de les comprendre et de les approfondir.

Sinon, cette expérience, grà¢ce à  votre généreuse invitation de
dernière minute, a été tout à  fait enrichissante et captivante.
Elle a rendu les élèves heureux, de toute évidence, comme
je l’ai constaté à  la cafétéria du Laboratoire de Mathématiques
d’Orsay. »

Palmarès et énoncés du concours général 2011 en mathématique et en physique

La remise des prix du concours général 2011 a eu lieu à  la Sorbonne sous la présidence du ministre Luc Chatel le 7 juillet 2011. En voici les résultats en ce qui concerne les mathématiques et la physique-chimie.

L’énoncé du concours général 2011 est téléchargeable ici.

Mathématiques

1er prix : Diane Gallois-Wong, lycée Louis-le-Grand à  Paris

2e prix : Jonathan Dong, lycée Louis-le-Grand à  Paris

3e prix ex aequo : Guillaume Conchon-Kerjan, lycée international à  Saint-Germain-en-Laye (78)

3e prix ex aequo : Wenda Zhou, lycée international à  Saint-Germain-en-Laye (78)

1er accessit : Sergio Véga-Vargas, lycée international Europole aÌ€ Grenoble

Mentions : Benjamin Apra, lycée Saint-Louis de Gonzague à Paris

Daniel Henry, lycée français à Madrid

Théodor Misiakiewicz, lycée Louis-le-Grand à  Paris

Physique-Chimie

1er prix : Wenda Zhou, lycée international à  Saint-Germain-en-Laye (78)

2e prix : Théodor Misiakiewicz, lycée Louis-le-Grand à  Paris

3e prix : Victor Richon, lycée Louis-le-Grand à  Paris

1er accessit : Antoine Fosset, lycée Henri IV à Paris

2ème accessit : Gaëtan Vignoud, lycée général et technologique privé aux Lazaristes à Lyon

3eÌ€me accessit : Gabriel Huang, lycée Hoche à  Versailles

4eÌ€me accessit : Aurélien Velleret, lycée Louis-le-Grand à  Paris

5ème accessit : Antoine Pelletier, lycée polyvalent Hippolyte Fontaine à Dijon

Mentions

Pierre-Cyril Aubin, lycée Henri IV à Paris

Antoine Berthier, lycée général Gay Lussac à Limoges

Pierre Bruneel, lycée Louis-le-Grand à  Paris

Louis Cammarata, lycée Louis-le-Grand à  Paris

Paul Kirchner, lycée polyvalent Auguste et Louis Lumière à La Ciotat

Jonas Landman, lycée Henri IV à Paris

Pierre Loap, lycée général et technologique privé Notre Dame à Meudon

Baptiste Louf, lycée général et technologique privé Notre Dame – Saint-Joseph aÌ€ Épinal

Roxane Morel, lycée général franco-allemand à Buc

Samy Sisaid, lycée Henri IV à Paris

Félicitations aux lauréats !

Diane Gallois-Wong, premier prix de mathématiques, avait déjà  remporté le premier prix aux olympiades académiques de première en 2010. Elle a fait partie de la délégation française à  l’olympiade internationale en 2010, o๠elle a obtenu une médaille d’argent, et fait partie de l’équipe française à  l’olympiade internationale qui aura lieu à  Amsterdam en juillet 2011. Son portrait, datant de 2010, est disponible sur notre site.

Jonathan Dong, 2ème prix de mathématiques, fait lui aussi partie de l’équipe française pour l’olympiade internationale 2011. Son portrait se trouve ici.

Sergio Véga-Vargas, 1er accessit de mathématiques, avait également remporté le premier accessit aux olympiades académiques de mathématiques en 2010. Il a participé deux fois aux olympiades internationales de mathématiques en 2009 (médaille de bronze) et 2010 (mention honorable). Son portrait, datant de 2010, se trouve ici.

Baptiste Louf, mention en physique-chimie, est membre de l’équipe française à  l’olympiade internationale qui aura lieu à  Amsterdam en juillet 2011. Son portrait se trouve ici, et sa chronique sur l’olympiade balkanique de mathématiques 2011, o๠il a représenté la France avec Diane, Jonathan, ainsi que Vincent Mouly et Matthieu Piquerez, se trouve ici.

On peut remarquer aussi la présence dans le palmarès, mais cette fois en génie électrique, d’Yvan Debizet, lauréat des olympiades de mathématiques en 2010 en section STI. Son portrait de 2010 se trouve ici., ainsi que Marc de Visme, 3ème prix des olympiades académiques de mathématiques en 2010 et cette année 3ème prix du concours général en science de l’ingénieur Son portrait de 2010 se trouve ici..

La composition de l’équipe qui représentera la France à  l’Olympiade internationale de mathématiques en juillet prochain à  Amsterdam a été annoncée le 26 mai 2011 par le chef de la délégation, Claude Deschamps et son adjoint Johan Yebbou.
Jonathan Dong (Terminale S, Lycée Louis le Grand, Paris), Diane Gallois-Wong (Terminale S, Lycée Louis le Grand, Paris), Baptiste Louf (Terminale S, Lycée Saint-Joseph, Nancy-Metz), Antoine Michon (Terminale S, Cité scolaire internationale, Lyon), Vincent Mouly (Terminale S, Lycée Camille Claudel, Versailles), Séginus Mowlavi (Seconde, Lycée international Ferney Voltaire, Lyon). Suppléant : Matthieu Piquerez (Première S, Lycée Joliot-Curie, Créteil)

Les quatre prix et l’accessit de mathématiques : Diane, Jonathan, Guillaume, Wenda et Sergio ont participé au stage Animath en aoà»t 2010. C’est aussi le cas de Wenda, Roxane, Baptiste, Gaétan qu’on trouve dans la liste des lauréats en physique chimie. Diane, Jonathan, Baptiste Gaétan participent régulièrement au club de mathématiques discrètes de Lyon , ainsi que Sergio les années précédentes. Guillaume et Roxane font partie du club d’Orsay. Enfin, Diane, Jonathan, Guillaume, Wenda, Sergio, Baptiste, Gaétan faisaient partie de l’Olympiade française de mathématiques — la structure rassemblant, sous l’autorité de Claude Deschamps, les élèves ayant préparé l’Olympiade internationale 2011.

Antoine Michon, membre de l’équipe nationale aux OIM 2011

Depuis quand fais-tu des maths ?

J’ai toujours apprécié les maths et les jeux de logique et ai participé dès le collège à  quelques compétitions comme le Kangourou, mais sans succès. Toutefois, je ne m’étais jamais aventuré au delà  des programmes étudiés en classe. C’est l’année dernière que j’ai commencé à  travailler vraiment les maths des olympiades.

L’élément déclencheur a été ma participation aux Olympiades académiques, o๠j’ai fini 3ème de l’académie de Lyon. A la remise des récompenses, Bodo Lass nous a fait un exposé sur l’association Animath et le stage de Grésillon, et nous a parlé également du club de maths qu’il anime environ un dimanche sur deux à  l’ENS de Lyon. Il nous a présenté rapidement le fonctionnement de l’Olympiade française de mathématiques et nous a encouragé de cette manière à  ne pas nous arrêter là , en venant travailler avec lui des problèmes différents de ceux rencontrés en classe.
C’est ainsi que je suis allé pour la première fois faire des maths le dimanche (ce qui jusqu’alors ne me paraissait pas imaginable) et que je me suis très vite pris au jeu. En effet, j’y ai découvert le plaisir d’apprendre è résoudre des problèmes dont la solution ne demande pas uniquement l’application simple d’un cours. L’enseignement de Bodo Lass nous – les lauréats de l’académie de Lyon – a permis de nous qualifier au stage de Grésillon, o๠j’ai été pour la première fois baigné dans l’esprit de « préparation olympique » avec les tests réguliers d’entrainement type Olympiades. C’est à  cette période que je me suis mis à  travailler plus sérieusement les maths grà¢ce au programme du club de maths de Lyon.

Que t’a apporté cette expérience ?

Je pense que, d’une part, d’un point de vue intellectuel, cela m’a énormément apporté. Outre bien sà»r les résultats mathématiques et autres théorèmes, je pense surtout que c’est la démarche à  adopter face à  un problème que j’ai du apprendre car elle est très différente de celle du lycée o๠il suffit de se rappeler comment il nous est demandé de traiter telle ou telle question. D’autre part, j’ai rencontré beaucoup de personnes également passionnées par les mathématiques avec qui l’échange est particulièrement enrichissant ; et avec qui j’espère garder contact longtemps. Enfin, et là  je parle au futur, je pense que l’expérience des OIM est unique et que j’en garderai souvenir toute ma vie.

A part les maths ?

J’apprécie beaucoup le sport, autant à  pratiquer qu’à  observer ; et notamment le Judo, que je pratique maintenant depuis très longtemps. Au lycée, je ne peux pas vraiment citer les autres matières qui m’intéressent car de manière générale j’aime beaucoup apprendre et suis donc intéressé par toutes.

Projets d’avenir ?

L’année prochaine je continue bien sà»r à  faire des maths et vais donc en classe préparatoire pour cela. Pour ce qui concerne la suite après, je ne sais pas encore précisément ce que je veux faire, mais cela sera très probablement quelque chose en rapport étroit avec les maths !

Portrait de Jonathan Dong, membre de l’équipe nationale 2011 aux OIM

Peux-tu te présenter en quelques mots?

Je m’appelle Jonathan et je suis élève en Terminale S au lycée Louis-le-Grand à  Paris. Je m’intéresse beaucoup aux mathématiques et je fais partie cette année de l’équipe de France qui va aller à  Amsterdam pour les OIM. 



Depuis quand t’intéresses-tu aux maths ?

C’est surtout depuis le lycée. Avant, les maths se limitaient à  un domaine strictement scolaire. J’aimais bien cette matière et j’ai eu de bons profs pour m’apprendre les bases, mais je ne faisais pas grand-chose à  cà´té, je ne connaissais absolument pas toutes les activités relatives aux mathématiques (stages, compétitions, conférences, …) qui sont proposées. Une fois entré au lycée Louis le Grand, j’ai participé en seconde au concours Kangourou et je suis arrivé 3ème ; on m’a alors proposé de faire le test de sélection pour le stage de Grésillon. C’est à  ce moment que j’ai découvert les maths du type des « olympiades », je n’ai pas été pris pour le stage mais ce fut une première expérience.

L’année suivante, en Première, j’ai participé au test de sélection pour l’OFM que j’ai réussi et donc j’ai pu aller au stage de l’OFM de la Toussaint. N’ayant pas fait de préparation avant, je ne connaissais pas les théorèmes utilisés et souvent ne comprenais pas tout, mais ça m’a donné l’envie de m’entraîner à  ce type de compétitions. Avec les envois qui ont suivi dans l’année et des livres, j’ai pu apprendre beaucoup de choses pour les tests. J’allais aussi régulièrement au club de maths d’Orsay o๠je retrouvais des amis rencontrés pendant les stages.
En Terminale, j’étais beaucoup mieux préparé pour ce genre d’exercices et j’ai pu me qualifier pour les OIM. Je suis allé pendant toute l’année au club de Lyon même si j’habite à  Paris, et cela m’a été je pense très utile.


As-tu d’autres passions ?


A part les maths ?
 Au collège, j’étais dans une classe à  horaires aménagés « musique ». Je faisais donc beaucoup de violon, plusieurs heures par jour en fin d’année avec les examens qui ponctuent l’apprentissage dans un conservatoire. J’ai continué à  pratiquer régulièrement de cet instrument en seconde, mais depuis je n’ai plus beaucoup de temps et même si cela reste quelque chose que j’aime je n’en fais que le week-end. 
En-dehors de ça je joue aussi beaucoup aux jeux vidéo. Un peu de programmation aussi, mais je passe beaucoup de temps sur l’ordi à  jouer en ligne avec quelques amis du lycée.



Quels sont tes projets pour l’avenir?


Depuis toujours j’ai voulu être médecin. Je pensais donc faire des études de santé comme le fait ma grande-sÅ“ur, mais on m’a dit que ça aurait été dommage de ne pas continuer dans les mathématiques. Je vais donc rester l’année prochaine au lycée pour une prépa maths, et ensuite repartir vers des études de médecine grà¢ce à  une équivalence. Cela pourrait m’être utile puisque les sciences sont maintenant liées, les mathématiques sont très souvent utiles pour la recherche.

Les interventions 2011

Voici un compte-rendu des interventions « Les maths, ça sert! » qui ont eu lieu durant le second semestre 2011, période de lancement du projet.

Les intervenants, tous volontaires, ont sacrifié de nombreuses heures avec les professeurs qui ont accueillis les interventions pour s’assurer de la meilleure intégration possible de l’intervention dans le programme de la classe.

Estimation par échantillonnage de la consommation d’électricité en France pour les particuliers


Mercredi 9 février 2011, de 13h à  15h, la classe de Monsieur Mohammed Chacrone du lycée Jacquard (Paris, 19e) a accueilli Monsieur Philippe Chabault, Secrétaire Général de la division Recherche et Développement d’EDF et membre du Conseil d’Administration de la Société français de statistique.

Les élèves de seconde ont ainsi pu bénéficier d’une intervention relative à  l’estimation par échantillonnage de la consommation d’électricité en France pour les particuliers, intervention qui a été pour eux l’occasion d’accroître leur culture, aussi bien statistique que sociologique et économique. Partant de la problématique relativement simple à  appréhender de la nécessité de gérer (et donc de prévoir) la consommation en électricité d’un ménage, et plus généralement d’une population, Monsieur Chabault a expliqué aux élèves l’utilité quotidienne des statistiques dans son métier, faisant appel en particulier aux notions de moyenne, d’écart-type, ou encore d’intervalle de confiance, notions préalablement étudiées pendant l’année scolaire.

Cette intervention fut également l’occasion de sensibiliser les élèves au monde de la culture scientifique et économique, notamment par le biais d’une présentation succincte de la SFdS, de l’entreprise EDF ainsi que d’informations théoriques, de graphiques et d’exemples concrets, relatifs à  la production, le transport et la consommation d’énergie en France.

Cette intervention, à  la croisée des mondes scientifique, économique et sociologique, a été l’occasion d’un échange constant entre les élèves, avides de connaissances, et l’intervenant, soucieux d’expliciter autant que possible des problématiques qui auraient pu paraître difficilement compréhensibles de prime abord.

Médiane et moyenne dans les scanners biomédicaux


Jeudi 31 mars 2011, Monsieur J.-C. Cau, ingénieur Recherche et Développement au sein de l’entreprise Innopsys, avait rendez-vous dans le cadre du projet sciences avec les élèves de la classe de troisième de Monsieur B. Vidal du Collège Saint-Sulpice (81).

Cette rencontre fut l’occasion pour les élèves de découvrir, à  partir d’exemples concrets, le caractère indispensable des statistiques dans le domaine médical, et plus particulièrement dans la conception et l’utilisation de détecteurs biomédicaux (scanners et biopuces). Certains purent ainsi réviser et, le cas échéant, se réapproprier les notions de moyenne et de médiane, fraîchement étudiées en cours ; avides d’expériences et de situations concrètes, d’autres cherchèrent à  connaître plus en détails les applications possibles de ces notions.

Ainsi, aux questions de mathématiques pures s’ajoutèrent bientà´t des interrogations relevant de la culture scientifique au sens large. Au final, sur les deux heures que dura l’intervention, une heure entière fut consacrée aux questions des élèves, très demandeurs.

Soucieux de faire partager encore davantage ses connaissances du monde professionnel dans lequel il évolue, ce dernier a d’ailleurs proposé d’ouvrir les locaux de la société Innopsys au Collège Saint-Sulpice, l’occasion pour les élèves de découvrir in situ les processus de conception, réalisation et finalisation d’un produit, au sein d’une équipe pluridisciplinaire composée d’informaticiens, de biologistes, de physiciens et de mécaniciens. Le rendez-vous a été pris, et des quelques professeurs devraient s’y rendre avant la fin de l’année, dans le but de préparer une éventuelle sortie scolaire à  la rentrée prochaine.

Le laser : principes et applications


Le laser. Cet objet courant, que nous sommes amenés à  utiliser, directement ou indirectement, consciemment ou non, de manière quasi-quotidienne, n’est pas un outil anodin, en témoignent les lunettes et les gants de protection nécessaires pour jouer de la harpe laser. Vous ne connaissez pas cet instrument de musique ? C’est pourtant une spectaculaire démonstration de l’utilité des sciences dans les arts, et des interactions existantes entre les deux. Physique et musique se mêlent alors, pour ne former plus qu’un : cet objet d’art aux caractéristiques physiques remarquables.

Et il en va de même pour le laser, défini comme le résultat d’une émission stimulée de photons. Cette émission de lumière, qui possède des propriétés bien spécifiques, est en fait le fruit de l’interaction entre les mathématiques et la physique.

Plongés dans l’univers professionnel de Monsieur Andrieu, ce mercredi 11 mai 2011, les élèves de la classe de seconde de Monsieur Rémi Coste, professeur de mathématiques au lycée Blaise Pascal d’Orsay, ont ainsi pu définir de manière précise la notion de laser, son fonctionnement, découvrir quelques unes de ses applications dans la vie quotidienne (du graveur CD à  la chirurgie de l’oeil, en passant par la fabrication de navires)…. et in fine se rendre compte de l’importance des fonctions polynomiales dans la conception et le réglage d’un laser.

Mathématiques et physique sont deux domaines parents, qui s’enrichissent l’un l’autre en permanence. Voilà  ce que Monsieur Andrieu et Monsieur Coste vont tenter de démontrer, une fois encore, mercredi 18 mai prochain, à  une nouvelle classe de seconde du lycée Blaise Pascal. En espérant que cette expérience soit aussi réussie que la première

Le laser : principes et applications


Une semaine après sa première intervention, Monsieur Andrieu, ingénieur en optique (diplà´mé de l’Ecole Supérieure d’Optique), a présenté à  nouveau son exposé relatif aux principes et au fonctionnement des lasers devant une autre classe de seconde du lycée Blaise Pascal d’Orsay. Monsieur Rémi Coste, le professeur de mathématiques à  l’origine de la première intervention, était également présent et, tout comme la première fois, il a pris le relais lorsqu’il s’est agi d’évoquer les fonctions polynomiales. A l’aide d’un logiciel informatique de mathématiques, il a pu modéliser des représentations graphiques des fonctions qui avaient préalablement été « reconnues » par les élèves.
L’intervention, une fois encore, semble réellement adaptée aux heures d’accompagnement personnalisé qui fait partie intégrante du programme de seconde. Un pari réussi, donc, pour le professeur comme pour l’intervenant, tous deux partants pour réitérer cette expérience l’année scolaire prochaine !

La conception technique de dessins animés : quand Thalès et Pythagore s’en mêlent…


Les élèves de troisième de Madame Prouteau (Collège Lucie Aubrac, Paris 11e) ont accueilli Monsieur Pierre Charlet, directeur technique au sein d’Executive Toon Services, société de production technique de dessins animés pour la télévision, le cinéma et les jeux vidéo. Pendant une heure, ils ont ainsi pu passer de l’autre cà´té du rideau, en expérimentant l’univers des dessins animés, non en tant que spectateurs, mais en tant que concepteurs techniques.

Et dans ce métier, les mathématiques ne sont jamais loin ! En témoigne l’impression de relief dans une animation, déterminée par la profondeur (distance) entre deux plans, et qui fait appel au théorème de Thalès
2D ou 3D, film ou animation, certains aspects changent, des problématiques spécifiques apparaissent, mais la technique reste la même. Un objet, deux caméras (l’intersection de leurs champs de vision…), un espacement, un angle : tels sont les éléments indispensables à  toute animation en relief… Et il n’en faut pas plus à  Pythagore pour trouver une application à  son théorème !

« J’ai découvert une certaine utilité aux mathématiques », « j’ai été plus contente que ce que je pensais »… Certains élèves, perplexes de prime abord, se sont finalement rendus compte que « les maths, ça sert ! », et que « on en fait sans s’en rendre compte ». Instructif et pédagogique, ce témoignage a donc été d’une grande utilité, et a permis aux élèves de découvrir un métier bien mal connu…

La planification d’une collecte de déchets


Lundi 30 mai dernier, les élèves de la classe de troisième de Madame Fay, professeur de mathématiques au collège La Grange aux Belles (Paris 10e), ont dà» se glisser pendant deux heures dans la peau de commerciaux pour une entreprise de collecte de déchets. Ils avaient pour mission de répondre à  un appel d’offre public factice, en chiffrant un contrat de collecte d’ordures ménagères pour la commune de Trifouillis. Les élèves, très intéressés par l’exercice que leur proposait Monsieur Billaud, ingénieur de l’ENSTA, se sont pris au jeu avec plaisir.

Partant de son expérience professionnelle, Monsieur Billaud est parvenu à  adapter son discours aux élèves, qui ont d’ailleurs participé tout au long de l’intervention. Ils ont ainsi eu à  mettre en équation de petits problèmes, les résoudre, et calculer des vitesses et des durées. Ils ont également posé de nombreuses questions, notamment sur le parcours scolaire et professionnel de Monsieur Billaud. En troisième, l’orientation est d’ores et déjà  une réalité à  laquelle les élèves doivent se confronter. L’intervention, outre son apport pédagogique, a donc été l’occasion pour eux d’alimenter leur réflexion sur leur avenir scolaire, et professionnel.

Mais rien ne vaut la parole de l’un des participants ! Aussi, voici en conclusion une remarque dont Madame Fay, la professeure de mathématiques qui a accueilli l’intervention au sein de sa classe, a fait part à  Animath : « En conclusion, cette expérience très enrichissante n’a présenté que des aspects positifs. »

Les mathématiques en médecine et dans la vie de tous les jours…


Mercredi permier juin dernier, les élèves de seconde de Madame Clévenot, professeur de mathématiques du Lycée Jean-Pierre Vernant de Pins-Justaret(31), ont accueilli le Docteur Gérard Tap, médecin méthodologiste et statisticien au Centre d’Investigation Clinique de l’Hà´pital Purpan à  Toulouse.

Les élèves ont ainsi pu se rendre compte de l’importance des statistiques dans la détermination d’échantillons représentatifs, notamment concernant l’expérimentation en médecine et l’épidémiologie, mais également dans bien d’autres domaines : environnement, sociologie, industrie, marketing… Ils ont également pu s’approprier le concept de « score » en statistiques, qui permet d’évaluer la probabilité d’un événement. Cette méthode est d’ailleurs utilisée en ce moment-même dans l’enquête épidémiologique sur la contamination par E. Coli en Allemagne

D’ailleurs, de manière générale, les mathématiques sont bien utiles dans la vie de tous les jours, et les fonctions affines, dont les élèves venaient tout juste d’étudier certaines caractéristiques avec leur professeur, peuvent modéliser de nombreuses situations de la vie quotidienne. Pour preuve, l’exemple tout à  fait d’actualité en ce début juin de la fiscalité. Les fonctions et représentations graphiques de la TVA, de l’impà´t sur le revenu et de l’actuel impà´t sur la fortune ont ainsi été passés au crible fin par les élèves. Impà´ts directs ou indirects, progressifs ou avec seuil n’ont désormais plus de secret pour eux.

Arithmétique et cryptologie : dialogue avec un informaticien


Vendredi 03 juin au matin, Monsieur Demessence, ingénieur concepteur réalisateur en Php5 pour ACENSI, a retrouvé les élèves de quatrième de Madame Katz, professeur de mathématiques au collège Jean-Jaurès de Pantin, pour une séance d’introduction à  l’arithmétique et à  la cryptologie. Cette intervention avait été soigneusement préparée au préalable par Madame Katz, qui avait organisé des activités relatives au codage à  travers le temps d’une part, et aux nombres premiers d’autre part.

Du récent piratage du système Playstation en passant par le fonctionnement d’Enigma (célèbre machine de chiffrement des messages utilisée par les nazis, et dont la logique de cryptage a été percée à  jour par les alliés, durant la Seconde Guerre Mondiale), le codage du chiffre du Ché et d’un mot de 8 bits avec une fonction bijective et XOR, l’intervention a montré aux élèves que les mathématiques, en l’occurrence l’arithmétique et la cryptologie, étaient utiles dans bien des domaines. Cette dernière partie, le codage du mot de 8bits, a par ailleurs nécessité de la part de l’intervenant une explication du fonctionnement du codage en bits, d’une fonction XOR et d’une fonction bijective. Malgré la difficulté des notions abordées, Monsieur Demessence a su adapter son discours au public, et ainsi capter l’attention des élèves.

Finalement, ce rapide aperçu du monde de l’informatique et des mathématiques a contribué à  informer les élèves quant aux possibles carrières qui s’offrent à  eux dans l’avenir, les rendant ainsi plus à  même de choisir une orientation scolaire (puis professionnelle) qui leur convienne à  la fin de la troisième.

Le métier d’ingénieur R&D


Il n’est jamais trop tà´t pour s’intéresser aux mathématiques, pour apprendre à  les aimer, comme il n’est jamais trop tà´t pour se questionner sur son avenir. Partant de ce principe, pourquoi ne pas organiser une intervention « Les maths, ça sert ! » au sein d’une classe de sixième ? Mardi 07 juin, Madame Klein-Jaby, ingénieur travaillant chez Areva, est donc allée à  la rencontre des jeunes élèves de Monsieur Lameghaizi, professeur de mathématiques au Collège Blaise Pascal de Plaisir (78), afin de leur présenter le métier d’ingénieur Recherche et Développent, et de leur montrer que ces derniers utilisent quotidiennement les outils mathématiques enseignés en cours.

Après avoir évoqué son métier et décrit une « journée-type », Madame Klein-Jaby a choisi de détailler quelques notions mathématiques, acompagnées de schémas et de graphes explicatifs, qu’elle s’est efforcée d’illustrer par des exemples concrets et adaptés à  son public : la précision, l’arrondi et la troncature, les droites (pour l’interpolation linéaire), la proportion, les unités de mesure… Les élèves, constamment sollicités, ont pu poser des questions et assouvir leur curiosité.

Enfin, outre le témoignage de son métier de l’utilisation des mathématiques, Madame Klein-Jaby a réussi à  faire passer un message profondément humaniste et éducatif, plein d’espoir pour ces jeunes élèves : le métier d’ingénieur est un métier parmi tant d’autres. Il n’est pas inaccessible, ni réservé à  une élite. Volonté et persévérance sont finalement les maîtres mots de la réussite, tant sur le plan professionnel que personnel…

Observations par radar météorologique et modélisation numérique de l’atmosphère à  Météo France


Monsieur Alexandre Flouttard, ingénieur Météo-France, était invité ce mercredi 08 juin dans la classe de terminale scientifique de Madame Pombroucq, professeur de mathématiques au Lycée Bourdelle à  Montauban(82). Son intervention, intilulée Observations par radar météorologique et modélisation numérique de l’atmosphère à  Météo France, a été l’occasion pour la vingtaine d’élèves qui constituent la classe de découvrir le monde de l’ingénierie dans le domaine de la prévision météorologique.

A l’aide de cartes, de schémas explicatifs et de formules mathématiques, Monsieur Flouttard a tout d’abord détaillé l’intérêt, les principes et le fonctionnement d’un radar météo concernant la mesure des précipitations et du vent. Il a ensuite étudié avec les élèves les mécanismes de formation d’une tornade, et notamment celle du 22 mai 2004 qui sévit dans le Nebraska, aux Etats-Unis, invoquant pour cela plusieurs courbes, graphes et mises en équation. Finalement, les élèves ont pu se rendre compte du fonctionnement des radars météo grà¢ce à  des simulations reprenant les différents aspects de l’intervention.

La deuxième partie de l’intervention a été consacrée à  la possibilité de définition de modèles valables des différents types de prévision du temps (prévisions quotidiennes, hebdomadaires, mensuelles, saisonnières ou climatiques), de leur amélioration continue, ainsi qu’à  des explications relatives aux erreurs de prévisions en météorologie.

Bien que les concepts étudiés soient très complexes, il est parvenu sans mal à  adapter son discours au niveau des élèves. Ces derniers suivent certes déjà  une formation scientifique, mais à  quelques jours des premières épreuves du baccalauréat, cette intervention n’a fait que renforcer leur désir de poursuivre des études supérieures dans le domaine des sciences. Pari réussi, donc, pour Madame Pombourcq comme pour Monsieur Flouttard !

Estimation par échantillonnage de la consommation d’électricité en France


Ce jeudi 09 juin 2011, de 8h à  10h, Monsieur Philippe Chabault a accepté pour la seconde fois de partager son expérience avec des élèves du secondaire. Si le thème de l’intervention Estimation par échantillonnage de la consommation d’électricité en France, est resté inchangé, le Secrétaire Général de la division Recherche et Développement d’EDF a dà» adapter son discours originellement destiné à  des secondes à  la classe de troisième du Collège Gérard Philipe(Paris, 18e) de Monsieur Brenac. Quelques huit élèves volontaires, venus des autres classes de troisième, ont également pu se joindre au reste du public.

Une adaptation doublement réussie, donc, pour cet établissement classé « Ambition Réussite » ! Première intervention dans un établissement visé par le plan « Education Prioritaire » de 2006, elle augure de bons présages pour l’année prochaine. « Les Maths, ça sert ! » souhaite prendre part à  la volonté gouvernementale de « favoriser l’ambition scolaire et professionnelle » de tous, y compris pour les élèves en proie à  des inégalités sociales et économiques.

Ces derniers ont ainsi pu se réapproprier les quelques outils statistiques simples qu’ils avaient étudiés en durant l’année scolaire et se rendre compte de l’étendue des débouchés professionnels dans le domaine des statistiques. Une intervention particulièrement pertinente à  l’à¢ge des premiers choix d’orientation scolaire et professionnelle…

L’expérience d’une ingénieure dans le secteur industriel


Le 16 juin dernier, alors que les épreuves du brevet se rapprochent à  grands pas, les élèves de troisième de Monsieur Vidal, professeur de mathématiques au Collège Saint Sulpice, ont écouté le témoignage de Madame Manzanares, ingénieure en mécanique dans le secteur de l’industrie automobile . Cette intervention leur a permis de se rendre compte de la réalité quotidienne du métier d’ingénieur dans un centre Recherche et Développement.

Madame Manzanares a ainsi évoqué son parcours professionnel, puis, à  l’aide de schémas explicatifs, elle s’est efforcée de détailler certaines des missions qui lui ont été confiées au sein du Groupe Trèves. Enfin, elle a montré aux élèves que, concrètement, les maths, ça sert … à  établir des bilans chiffrés relatifs aux volumes de pièces fabriquées dans une usine de production, . En particulier, Madame Manzanares s’est appesantie sur le rapport coà»t/performance et ses enjeux, ainsi que sur certains aspects de géométrie. Mais les élèves ont également dà» résoudre de petits problèmes nécessitant des mises en équation (calcul du coà»t d’un produit, recherche d’optimisation de ce coà»t).

Au final, les élèves ont eu un panorama relativement large de l’utilisation des mathématiques dans le quotidien d’un ingénieur, qu’il travaille dans l’unité de production d’une usine ou au sein du département recherche et développement d’une société.

Les maths, ça sert … à  un architecte !


Pour la seconde fois cette année, le Collège Lycée Aubrac a accueilli un intervenant dans le cadre de l’opération « Les maths, ça sert ! ». Cette fois, c’est Monsieur Marten, architecte et ingénieur climatique et énergétique, qui est venu parler de son parcours professionnel, de son quotidien, et de l’utilisation des mathématiques dans le métier d’architecte… Les élèves de cinquième de Madame Gérard ont ainsi pu se faire une idée des notions que recouvre le terme « architecture ».

L’art de bà¢tir des édifices dépend de nombreux éléments. L’architecte interagit donc avec de nombreux acteurs et fait appel, dans son travail quotidien, à  de nombreuses disciplines : les maths en font partie ! Ainsi, l’architecte, lorsqu’il représente un projet en deux ou trois dimensions, utilise constamment des outils mathématiques, et notamment de géométrie.

Enfin, Monsieur Marten a expliqué aux élèves que le langage mathématique, et plus généralement le raisonnement scientifique auquel ils s’essayent régulièrement pendant les heures de cours, est au service de l’architecture. Pour convaincre un interlocuteur, il est nécessaire de construire un raisonnement scientifique, ce qui implique de suivre une méthode stricte : observation, hypothèse, vérification. Et ce type de raisonnement, initié en cours de mathématiques, n’est pas utile que pour cette seule matière !

Jan Dlabal, 3e prix série S aux olympiades académiques 2011

Retour sur la cérémonie
Elle était très agréable; je trouve qu’il était intéressant de ne pas annoncer le classement avant la cérémonie, cela a rajouté pas mal de suspens… Les parties de la journée qui m’ont plu le plus étaient les deux conférences par les chercheurs et professeurs en maths. La première, sur les modèles mathématiques et l’océan, a bien montré les relations entre les maths et les autres domaines, ce qui est toujours très intéressant et utile de voir, car on peut alors mieux se rendre compte des possibilités de coopération entre les différentes matières. Ensuite, dans l’après midi, la conférence sur l’informatique m’a beaucoup plu, notamment par la personnalité et le style du professeur, qui a expliqué des concepts plutà´t avancés, comme la classification de complexité des algorithmes par la notation grand O, ou les classes de problèmes P/NP, très clairement.

Pourquoi avoir participe aux olympiades?
Les maths sont une de mes matières préférées, et j’y suis assez avancé par rapport au programme «Â normal  » de première S. Mon professeur de maths, M. Pavis, m’a donc donné de nombreux exercices supplémentaires dans le style des olympiades, ce qui m’a donné l’opportunité de faire des maths dans un style très différent de celles que l’on fait d’habitude dans le programme de la première S. Cela m’a beaucoup intéressé, surtout par le fait que ces exercices étaient plutà´t des exercices de recherche ; il fallait donc vraiment réfléchir car on ne pouvait pas suivre les méthodes classiques. Il était donc naturel de participer aux olympiades vers la fin de l’année.

Depuis quand vous intéressez-vous aux maths?
Dès les premiers jours a l’école dont je me rappelle, les maths étaient une de mes matières préférées, car je ne faisais jamais de révisions ; on pouvait tout déduire par la logique, et cela me plait toujours beaucoup. Aussi, j’aime beaucoup la programmation et l’informatique o๠les maths et notamment la logique jouent un rà´le très important, et par conséquent, je m’intéresse aussi beaucoup aux maths depuis que j’ai commencé à  programmer.

A par les maths?
J’aime beaucoup la programmation et les ordinateurs ; j’ai quelques sites, dont notamment houbysoft.com ou je mets tous la majorité de programmes que j’écris. Aussi, cet été je fais un stage de recherche a l’université de Cornell à  New York, o๠je travaille sur des problèmes génétiques en utilisant la programmation. Par exemple, j’écris un programme permettant de visualiser en 3D la structure de chromosomes, et un autre programme qui permet de déduire cette structure à  partir de données que l’on peut obtenir dans un laboratoire, comme la fréquence d’interaction entre différentes parties d’un chromosome. Ces fréquences permettent ensuite de construire un modèle qui satisfait les fréquences données. En effet, aux Etats-Unis il est relativement habituel pour des élèves qui savent à  peu près ce qu’ils veulent étudier plus tard de faire des stages avant; cela est très utile et intéressant car on peut voir à  peu près ce que l’on ferait dans la discipline que l’on veut étudier. De plus, le processus d’admission aux collèges américains est assez compliqué, car il n’est pas basé sur un facteur isolé — les universités choisissent les candidats en regardant leurs notes, leurs scores aux tests, mais aussi en fonction de leur intérêts extra-scolaires, et ce qu’ils font dans leur temps libre. Donc, si on veut étudier l’informatique ou les maths plus tard, il est très bien de faire un stage avant aussi pour cette raison.

Ensuite, j’aime aussi beaucoup les arts, et surtout la musique. J’ai commencé par le saxophone, et maintenant je joue surtout du piano — j’ai commence il y a à  peu près 10 ans. Je joue du répertoire classique solo, j’accompagne les orchestres de mon lycée, et j’aime aussi beaucoup le jazz et l’improvisation. Jouer du piano me donne beaucoup de plaisir ; c’est une de mes choses préférées, et je ne crois pas que je pourrai vivre sans.

Des projets d’étude?
J’ai pris la filiere Bac S BFA (Bac Franco-Americain), car apres le bac, j’aimerais rester aux Etats-Unis pour aller dans un college americain; mon premier choix etant MIT ou Stanford.