EGMO 2015

La France participe cette année pour la troisième fois aux EGMO .

La délégation française est composée de :

 Albertine Devillers, en Terminale au lycée Jules Haag (Besançon)

 Clara Ding, en Terminale au lycée International (Saint-Germain-en-Laye)

 Myriam Qrichi Aniba, en Terminale au lycée Louis-le-Grand (Paris)

 Lucie Wang, en Première au lycée Louis-le-Grand (Paris)

Margaret Bilu, doctorante à  l’Université Paris-Sud, est cheffe de délégation, et Louise Gassot, élève à  l’ENS Paris, est cheffe de délégation adjointe.

Clara Ding et Lucie Wang ont remporté chacune une médaille d’argent. La France se classe 11e sur 30 pays.

Sujets du premier jourSujets du deuxième jour

Récit des participantes

Mardi 14/04 : arrivée en Biélorussie
A midi, nous nous retrouvons à  Roissy Charles-de-Gaulle, toutes les 7 : Margaret, Louise, Albertine, Clara, Lucie, Myriam et Animourse, la mascotte française habillée pour l’occasion d’un tutu. En attendant l’embarquement, Margaret nous fait un rapide exposé sur la Biélorussie. A Minsk, nous arrivons dans un aéroport désert, avec l’équipe italienne qui a pris le même avion que nous. Nous faisons la connaissance de notre guide Olga, et devenons au passage millionnaires (après avoir changé de devise). Après un trajet en car, nous arrivons à  la cantine pour le dîner, o๠nous nous voyons proposer plusieurs accompagnements, tous à  base de pomme de terre. Arrivées à  l’internat, nous sommes chaleureusement accueillies dans la langue de (T)cheby(t)chef(f) et nous recevons nos cadeaux. Moment difficile : la découverte de la chambre. Moment plus difficile encore : la découverte de la « salle de bains ». Après une petite séance de bricolage, nous partons faire connaissance avec les Italiennes. Nous essayons de rencontrer d’autres équipes, mais peine perdue, la plupart sont déjà  endormies.

Mercredi 15/04 : cérémonie d’ouverture
Nous entamons la journée par un réveil (déjà ) difficile. Le matin, nous partons pour une balade en ville avec notre sympathique guide Olga, et regagnons tant bien que mal l’hà´tel 5 étoiles l’internat pour nous préparer à  la cérémonie d’ouverture. Inspirées par le fort patriotisme biélorusse, nous affichons avec fierté les couleurs de la France. A la cérémonie, nous recevons un accueil chaleureux et assistons à  diverses performances artistiques. L’ambiance festive finit même par faire se lever le public.


Une visite de zoo est organisée l’après-midi, o๠nous découvrons des animaux en tous genres. Le soir, nous nous couchons absolument pas stressées, impatientes de découvrir le sujet du lendemain.

Jeudi 16/04 : 1er jour des épreuves
Plus ou moins bien réveillées, nous sommes amenées par un écolier en uniforme sur les lieux du concours.



Au programme : géométrie, combinatoire et arithmétique. L’après-midi, nous nous vidons l’esprit en improvisant un quiz de culture G avec des bonbons à  la clé, au son de Jason Derulo. Nous nous couchons de bonne heure en croisant les doigts pour le lendemain.

Vendredi 17/04 : 2ème jour des épreuves
Plus ou moins bien réveillées, nous sommes amenées par un écolier en uniforme sur les lieux du concours. A 9h, une cloche annonce le début de l’épreuve. Au programme : algèbre/arithmétique, combinatoire/arithmétique et géométrie/géométrie. L’après-midi, nous nous vidons la tête dans une boutique de souvenirs, au son de la voix d’Olga.

Nous nous couchons de bonne heure Nous allons à  l’opéra o๠nous découvrons avec émerveillement les joies du balai ballet.

De retour à  l’internat, nous finissons la soirée en jouant aux cartes avec nos amies norvégiennes et polonaises.

Samedi 18/04 : excursion

Maintenant que les épreuves sont terminées, nous pouvons décompresser, avec une visite de Minsk. La voix de la guide du car nous permet de rattraper le sommeil manquant. Au cours de l’excursion, nous découvrons la bibliothèque nationale, l’hà´tel de ville, l’île des larmes (une île artificielle en mémoire de soldats morts en Afghanistan), le siège du KGB et plusieurs autres monuments. L’après-midi, nous visitons le musée national d’art, o๠se tient une exposition sur Léonard De Vinci, avec comme pièce maîtresse : la Joconde.
Le soir, nous jouons à  la mafia (équivalent du loup garou) avec entre autres des Suisses, des Américaines et des Polonais, o๠nous nous chargeons d’exterminer à  peu près tout le monde (dont la totalité des Suisses).

Dimanche 19/04 : sortie, cérémonie et soirée
Nous partons très tà´t pour le chà¢teau de Mir.

Après la visite du village et du chà¢teau (incluant cour, pièces, tour, cachot et toilettes), nous déjeunons dans un restaurant à  l’ambiance conviviale. Nous rentrons à  temps pour la cérémonie de clà´ture, o๠Lucie et Clara sont récompensées par des médailles d’argent et nous prenons des photos avec les autres équipes.

Ensuite ont lieu un buffet et une fête, le tout dans une très bonne ambiance. Nous profitons de la dernière nuit pour passer du temps avec les Américaines, les Belges et les Lettonnes.

Lundi 20/04 : retour en France
A 7h, un taxi nous emmène à  l’aéroport. A notre réveil, nous nous retrouvons dans un décor enneigé, ambiance La Reine des Neiges.

Après quelques heures d’avion et une escale, nous arrivons à  Paris au complet, ou presque, la valise de Lucie arrivant un jour plus tard.

Pour terminer, nous tenons à  remercier Margaret et Louise, avec qui nous avons passé une semaine riche en émotions, en rencontres, en découvertes et en bons souvenirs. Merci aussi à  notre guide Olga qui nous a fait découvrir son pays et a toujours été à  nos cà´tés, malgré notre ponctualité discutable. Nous n’oublions pas non plus d’une part, Animath et l’OFM, et d’autre part, le comité d’organisation de l’EGMO et la Biélorussie, pour avoir rendu tout cela possible. Bref, un grand merci à  tous pour cette expérience inoubliable que nous avons eu la chance de vivre !

Du cà´té des leaders

Ce compte-rendu est délibérément assez détaillé, pour donner aux potentiel(le)s futur(e)s leaders une idée de ce rà´le, un peu différent des rà´les de leader aux autres compétitions internationales. En effet, le leader ici ne participe pas à  la sélection des problèmes, et loge au même endroit que l’équipe tout au long de la compétition (ce qui est très agréable). Il prend connaissance des problèmes la veille des épreuves (ce qui est peut-être un peu moins agréable), et ne doit plus parler de mathématiques avec les participantes entre ce moment-là  et la fin des épreuves.

Mercredi 16 avril

Pour les leaders, les réunions commencent dès le matin. On nous présente les problèmes des deux journées (qui ont été sélectionnés auparavant par un comité local), et on nous laisse quelques heures pour y réfléchir. Ensuite, il y a des discussions pour déterminer si ces problèmes conviennent, et ne ressemblent pas trop à  des problèmes qui ont été posés dans les olympiades nationales des différents pays présents. Le leader hongrois propose d’échanger les deux jours, jugeant que les problèmes du premier jour sont plus difficiles que ceux du deuxième, mais cette motion est finalement rejetée. En tout cas, les leaders semblent indécis, et on décide, après quelques problèmes de communication, d’attendre l’après-midi pour approuver les problèmes. Après le déjeuner, j’y retourne donc, et on finit, après moult tergiversations (qui incluent en particulier la présentation d’un problème des olympiades du Kazakhstan qui ressemble un peu au problème 4, mais est plus facile), par voter l’acceptation des problèmes. Ensuite, il faut s’accorder sur la version anglaise officielle des sujets, de préférence en demandant à  quelqu’un dont l’anglais est la langue maternelle. Mais…l’équipe anglaise a raté sa correspondance (et n’arrive que le soir, car les vols pour Minsk ne sont pas très fréquents…), et la leader anglaise n’est donc pas encore parmi nous : les organisateurs semblent un peu perdus, jusqu’à  ce que la leader américaine, un peu surprise que personne n’ait pensé à  elle, signale sa présence. Avec la leader irlandaise, qui est également appelée à  l’aide, elles corrigent et reformulent les problèmes. En particulier, le problème 5, qui était originellement donné simplement en disant «Â Etant donnés n et m avec m>1, montrer qu’on peut partitionner les entiers de 1 à  2m en paires de sorte à  ce que, à  chaque fois qu’on colorie un entier dans chaque paire en bleu, la somme des entiers bleus ne soit pas égale à  n », est reformulé sous forme de jeu entre deux protagonistes nommés Anastasia et Boris, pour donner un peu de saveur locale aux épreuves. Il y a aussi des débats sur les notations du problème 3 (si on écrit quelque chose du genre 1≤a,b,c ≤n, certaines participantes ne risquent-elles pas de penser que c’est seulement a qui est supérieur à  1, c qui est inférieur à  n, et qu’il n’y a pas d’hypothèse sur b?) de sorte qu’on finit par écrire l’hypothèse quasiment en toutes lettres. Quand finalement la version anglaise est acceptée, je m’attelle à  la traduction en français avec les leaders belge et luxembourgeois. On arrive à  se mettre d’accord assez vite pour tous les exercices. Ensuite, nous sommes sollicités par les Suisses pour faire une traduction en français suisse : en effet, la leader et les observateurs sont germanophones, mais ils ont une participante qui a suivi les entraînements dans la partie francophone de la Suisse, et qui a donc demandé les sujets en français. Or la version française ne convenait pas, car, paraît-il, les Suisses ne connaissent pas le mot «Â acutangle  », et notent les angles non pas avec un chapeau au-dessus, mais avec un petit angle à  cà´té, comme dans la version anglaise. Nous modifions donc ce qu’il faut. Ensuite, la soirée passe à  attendre dans la salle des leaders que toutes les traductions soient terminées, en se promenant de temps en temps devant celles qui sont déjà  affichées pour les vérifier autant que nos connaissances linguistiques le permettent, ou bien simplement pour s’amuser à  effectuer des études comparatives entre versions de langues proches, ou bien encore pour déchiffrer des versions dans des langues totalement inconnues. Quand tout est terminé, on vote pour accepter ces traductions, et on est libre de retourner voir les filles pour vérifier qu’elles sont bien en bonne voie pour aller se coucher, et pour les déstresser un peu, histoire qu’elles dorment suffisamment.

Jeudi 17 avril

A 7 heures précises (l’équipe française s’est retrouvée dans le tout premier service de petit déjeuner, au grand dam de toutes ses membres) je frappe à  la porte de la chambre. Bien entendu, et comme ce sera le cas pendant toute la semaine, personne n’est prêt, ou plutà´t, tout le monde est «Â presque  » prêt (les mots «Â presque  » et «Â prêt  » pouvant avoir différents degrés d’intensité). Après le petit déjeuner et encore un peu d’attente devant la chambre de l’équipe, Louise et moi accompagnons les filles au lieu de l’épreuve. J’arrive même à  me faufiler entre les sévères surveillantes pour prendre quelques photos de la salle d’examen. Ensuite, les leaders se regroupent dans une salle de l’école pour la séance de questions-réponses, qui dure une demi-heure comme aux IMO. Les questions arrivent assez vite après le début de l’épreuve, et assez nombreuses. Chaque leader projette la question sur un écran à  l’aide d’un système de caméra, la traduit, et propose une réponse, qui doit être acceptée par l’assemblée des leaders, pour s’assurer que des participantes posant une même question reçoivent bien la même réponse. Beaucoup de participantes demandent s’il faut compter séparément les recouvrements identiques à  symétrie ou rotation près dans le problème 2. Certaines vérifient qu’elles ont bien compris le terme «Â pgcd  » du problème 3 en donnant des exemples. Quand les questions sont terminées, nous retournons à  l’académie o๠nous pouvons donner les sujets aux deputy leaders. Dans la salle de réunion des leaders, nous recevons les solutions des problèmes du premier jour, et avons un peu de temps pour en prendre connaissance, avant de discuter les barèmes. Chaque groupe de coordinateurs présente la proposition de barème pour l’exercice dont il est responsable, et ces dernières sont acceptées assez rapidement avec seulement quelques modifications mineures. L’après-midi est ensuite libre jusqu’au soir, oà¹ à  18h on peut aller récupérer les copies des participantes, qui ont été photocopiées en plusieurs exemplaires à  destination des coordinateurs durant l’après-midi. Nous passons donc ensuite la soirée avec Louise à  scruter les Å“uvres des filles. L’exercice qui nous prend le plus le temps est le 2, car la solution comporte beaucoup d’étapes, et il faut dans chaque copie repérer précisément tous les éléments permettant d’avoir les points correspondant à  ces étapes, en regardant en détail tous les brouillons et en particulier tous les dessins qui y figurent.

Vendredi 18 avril 
Cette journée se déroule de manière semblable à  la précédente pour les leaders. A 18 heures, Louise et moi récupérons les copies, et les emmenons avec nous à  l’opéra, o๠durant les entractes, nous avons le temps de regarder la moitié des copies de l’exercice 4. Rentrées à  l’internat, nous nous enfermons dans mon luxueux deux-pièces pour poursuivre notre correction, en espérant ne pas nous coucher trop tard, car notre première coordination le lendemain est à  9h précises. Pour l’exercice 5, nous passons beaucoup de temps sur le manuscrit de Clara (qui, heureusement, nous avait prévenues que la rédaction de la solution en tant que telle ne commençait qu’à  la page 8…). La solution est complète, mais à  plusieurs reprises il y a la phrase «Â m-1 divise 2, donc m=2  », alors que le cas m=3 devrait être traité à  part. Nous nous plongeons donc dans les 7 pages de brouillon qui précèdent la solution, et nous y découvrons à  notre grand soulagement un encadré traitant le cas m=3. Finalement, cette petite étourderie ne coà»tera donc qu’un point à  Clara (pour «Â small algebraic mistakes not affecting the substance of the proof  »), alors que si le cas m=3 avait manqué totalement, elle aurait perdu deux points de plus. Grà¢ce au manque d’inspiration de nos candidates face au problème 6, nous achevons la correction avant minuit, et avons à  ce moment-là  une idée approximative des scores de chacune, qui doit bien entendu attendre les coordinations pour se confirmer.

Samedi 19 avril  
Alors que les filles partent pour découvrir la ville de Minsk, nous nous dirigeons vers la salle de coordination. Les pays ont été repartis en deux groupes, A et B, selon leur classement de l’année précédente, pour permettre le jugement le plus uniforme possible des pays de niveaux similaires. Ainsi, la salle est partagée en deux moitiés (une pour chaque groupe), chacune contenant six tables, une par problème. A chaque table, il y a deux coordinateurs responsables d’un problème particulier, qui ont reçu des photocopies des manuscrits correspondant à  ce problème de toutes les participantes du groupe, et qui les ont regardées et notées, autant que leur compréhension de la langue de chaque participante le permettait. A l’entrée de la salle, il y a deux personnes assurant le déroulement fluide des coordinations, en pointant pour chaque table de coordination chaque pays qui entre et chaque pays qui sort, et en appelant le suivant sur la liste. Si un pays est appelé pour un problème alors qu’il n’est pas là , ou bien est déjà  occupé avec un autre problème, le pays suivant est appelé, etc, si bien que l’ordre réel dans lequel se déroulent les coordinations de chaque problème est finalement assez éloigné du planning initial. Cela est dà» surtout au fait que les coordinations de chaque problème se déroulent à  des vitesses très différentes. Les problèmes de combinatoire, et en particulier le 2, prennent souvent bien plus de temps que les vingt minutes imparties par pays, car il y a beaucoup de choses à  traduire, et qu’il faut argumenter longuement pour obtenir chaque point, en montrant bien que tous les éléments nécessaires sont présents dans la copie. A cà´té de cela, les problèmes 3 et 6 avancent assez vite, de nombreux pays n’ayant pas grand chose à  dire, et les problèmes 1 et 4 également, car souvent les coordinateurs ont déjà  pu se faire une bonne idée du contenu de chaque copie sans avoir besoin de traduction. Louise et moi avons donc beaucoup de chance de commencer notre journée par la coordination du problème 2, évitant tous les retards qui s’accumulent ensuite pour ce problème. Nous coordonnons également sans encombre les autres problèmes, et arrivons même, en étant devant la salle au bon moment, à  nous faufiler agilement pour coordonner les problèmes sur lesquels nous n’étions censées passer que l’après-midi. Ainsi, nous sommes probablement le premier pays du groupe A à  avoir terminé toutes les coordinations, vers 11h, et passons ensuite le reste de la matinée à  discuter avec les autres leaders et deputy leaders, en regardant l’écran qui affiche les résultats des coordinations en temps réel au fur et à  mesure qu’ils apparaissent. Parmi les bonnes nouvelles de la matinée : nous arrivons à  avoir tous les points que nous voulions, et même plus, car les coordinateurs ont repéré un point que nous n’avions pas vu dans le problème 3 d’Albertine, et se sont montrés très généreux sur le problème 4.
A 17h, nous nous retrouvons dans la salle des leaders pour la réunion sur les barres des médailles. Mais en arrivant, nous constatons que les coordinations du problème 2 ne sont toujours pas terminées ! Les Hongrois, en particulier, y sont restés paraît-il pendant près de deux heures, et la réunion sur les médailles ne commence que quand ceux-ci sortent, sous les applaudissements de l’ensemble des leaders.
Les barres des médailles ne tiennent compte que des pays européens, et les pays non-européens ne sont pas autorisés à  voter. Trois possibilités sont proposées, dont une un peu radine (récompensant un peu moins de la moitié des candidates), une très généreuse (récompensant largement plus de la moitié des candidates), et une un peu entre les deux, qui, sans trop de surprise, est choisie. Le vote se passe sans stress pour nous, car Lucie et Clara ont très clairement l’argent dans tous les cas de figure évoqués. En particulier, même si a posteriori Lucie rate l’or à  un point, il n’y avait pas d’espoir de faire baisser la barre de l’or à  25. En effet, aucune participante européenne n’avait 26, et la barre était donc théoriquement à  27, n’ayant été fixée à  26 que parce que cela n’ajoutait pas de médailles d’or européennes (et ne rompait donc pas les proportions entre les différents types de médailles), tout en permettant à  deux participantes non-européennes d’avoir l’or.
La réunion se termine par la prise de parole du leader roumain, qui nous invite tous à  l’EGMO 2016 en Roumanie !

Romanian Masters in Mathematics 2015

La délégation française pour le RMM (Romanian Masters in Mathematics) qui se déroule du 25 Février au 1er Mars 2015 à  Bucarest en Roumanie, est composée de :

 Vincent Bouis, en Terminale au Lycée Hugues Capet (Senlis) ;

 Félix Breton, en Première au Lycée Louis-le-Grand (Paris) ;

 Adrien Lemercier, en Première au Lycée Janson-de-Sailly (Paris) ;

 Arthur Nebout, en Terminale au Lycée Beaulieu (Cognac) ;

 Florent Noisette, en Terminale au Lycée Franco-Allemand (Buc) ;

 Julien Portier, en Terminale au Lycée François 1er (Vitry-le-François).

Jean-Louis Tu est chef de délégation, et Thomas Budzinski chef de délégation adjoint.

Pour plus d’informations, voir le site officiel.

L’équipe a décollé Mercredi 25 Février à  12h30 !

Jour 0 : Arrivée en Roumanie

L’équipe s’est retrouvée à  Roissy et a fait connaissance avec la nouvelle mascotte de l’équipe, un ours en peluche bleu-blanc-rouge baptisé Animours.

Après un voyage sans encombres (mis à  part les habituelles difficultés des matheux à  comprendre comment fixer une étiquette sur ses bagages), nous sommes arrivés à  Bucarest et nous nous sommes installés. Les élèves ont fait connaissance avec les Russes dans la soirée, et avec les Mexicains plus tard dans la nuit.

Jean-Louis a entamé les réunions du jury dès ce soir : il n’y a pas de temps à  perdre puisque les leaders disposent de 24h pour choisir et traduire les problèmes.

Jour 1 : Cérémonie d’ouverture

La journée a commencé par une excursion en bus à  travers Bucarest qui nous a notamment permis de faire le tour du Palais du Parlement, le « deuxième plus grand bà¢timent du monde après le Pentagone » selon les guides roumains.

Nous nous sommes ensuite rendus à  l’Institut de Mathématiques de l’Académie Roumaine o๠les élèves ont pu assister à  une conférence sur la topologie.

Après une rapide sieste pour certains a eu lieu la cérémonie d’ouverture, pour laquelle les élèves avaient prévu des T-shirts bleu-blanc-rouge :


Après la cérémonie au cours de laquelle les officiels ont insisté sur la difficulté des exercices qui attendaient les élèves, Jean-Louis est retourné travailler à  leur traduction. Les élèves sont allés acheter des provisions de nourriture pour survivre pendant les 4h30 d’épreuves de demain, puis se sont couchés tà´t pour être en pleine forme.

Jour 2 : Première épreuve

Aujourd’hui, première épreuve de 4h30 pour les élèves. Au programme : un exercice 1 d’arithmétique, un jeu étrange en exo 2 et un problème d’algèbre habilement déguisé en combinatoire en 3. A la sortie, tous disent avoir trouvé le 1 plutà´t facile. Félix et Arthur ont aussi trouvé le 2. Après avoir interrogé quelques équipes voisines, l’équipe de France ne semble pas ridicule dans cette compétition très relevée.

Pendant ce temps, Jean-Louis et moi sommes restés pendant une heure à  proximité des salles o๠les élèves travaillaient afin de répondre par écrit à  d’éventuelles questions sur les énoncés. Nous avons ensuite visité un palais aujourd’hui transformé en musée. Puis nous avons assisté à  une réunion pour fixer le « marking scheme », c’est-à -dire la manière dont les copies seront notées.

L’après-midi, certains élèves sortent en ville pour se détendre tandis que d’autres préfèrent rester à  la résidence.

Le soir, les élèves vont se coucher tà´t car l’épreuve de demain commence à  8h30. Quant à  Jean-Louis et moi, nous avons récupéré les copies des élèves et nous les étudions pour pouvoir les défendre demain face aux coordinateurs. La soirée s’annonce passionnante !

Jour 3 : Seconde épreuve

Et on recommence ! Après un lever à  7h, les élèves vont affronter trois nouveaux problèmes.

Pendant ce temps, nous assistons aux coordinations : il faut négocier les notes des élèves. Celle de l’exercice 1 se passe sans problème : tous les élèves obtiennent 7/7. Pour l’exercice 2, c’est plus compliqué : si Félix obtient 7 sans problèmes, la copie d’Arthur o๠plusieurs passages ne sont pas explicités fait l’objet d’une longue discussion o๠je réussis à  faire passer sa note de 1 à  5. En revanche, tous les autres obtiennent 0, les coordinateurs restant inflexibles. Celle de l’exercice 3 se termine en deux minutes car aucun élève n’a vraiment avancé dedans, et tout le monde obtient 0.

A la sortie de l’épreuve, les élèves sont globalement satisfaits : tous sauf Arthur ont trouvé l’exercice 4 de géométrie. L’arithmétique en 5 a été trouvée par Félix, Julien et Florent et les autres ont obtenu des résultats intermédiaires qui devraient rapporter des points. Félix et Florent devraient aussi obtenir quelques points sur l’exercice 6.

Après ces 4h30 exténuantes, les élèves décident d’aller se défouler au Laser Game local o๠je prend une éclatante revanche sur mes performances médiocres au stage de Montpellier. Le soir a lieu le banquet, qui permet de changer un peu de la nourriture de la cantine.

Jour 4 : Cérémonie de clà´ture

Ce matin, tout le monde s’est levé tà´t mais les élèves sont vite allés se recoucher. Quant à  nous, nous devons défendre les solution qu’ils ont rendues hier.

Nous commençons par le problème 5, qui nous a longtemps occupé hier soir. Vincent obtient 4 points, Adrien 2 et Arthur 3 pour des résultats partiels. La solution de Félix est juste mais il obtient un critère différent de celui de la solution officielle. Il aura donc 6 ou 7. Pour la solution de Julien, on nous accorde généreusement les 7 points, mais pour celle de Florent, il y a plusieurs trous à  combler, ce qui prend un certain temps. Au bout de 50 minutes (au lieu des 20 prévues), ils nous proposent de revenir plus tard.

Les deux autres coordinations se passent beaucoup plus vite. Sur le 4, nous décrochons 1 point pour Arthur et tous les autres obtiennent 7 sans problème. Sur le 6, Félix récupère 3 points et Florent 2.

Après avoir reçu tout le monde, les coordinateurs de l’exercice 5 nous rappellent : Félix obtient bien ses 7 points, et Jean-Louis réussit à  les convaincre que les trous dans la solution de Florent peuvent être comblés « facilement ».

Candidat Exo 1 Exo 2 Exo 3 Exo 4 Exo 5 Exo 6 Total
Vincent Bouis 7 0 0 7 4 0 18 Mention honorable
Félix Breton 7 7 0 7 7 3 31 Médaille d’argent
Adrien Lemercier 7 0 0 7 2 0 16 Mention honorable
Arthur Nebout 7 5 0 1 3 0 16 Mention honorable
Florent Noisette 7 0 0 7 6 2 22 Médaille de bronze
Julien Portier 7 0 0 7 7 0 21 Mention honorable
Total 42 12 0 36 29 5 124

Juste après a lieu la réunion pour fixer les barres. Devant le tableau complet des scores (ici : http://rmms.lbi.ro/rmm2015/index.php?id=results_math), nous constatons que l’exercice 5 a été résolu par de très nombreux candidats, ce qui risque de faire monter les barres car au plus la moitié des candidats peuvent obtenir une médaille. Et effectivement, elles sont fixées à  22 pour le bronze (ouille !), 27 pour l’argent et 32 pour l’or. L’équipe de France obtient donc une médaille d’argent et une médaille de bronze, mais il ne faut pas oublier que les médailles sont bien plus dures à  obtenir qu’aux Olympiades Internationales car seuls les 20 meilleurs pays participent !

La bonne surprise vient du classement par équipes : la France termine 7ième sur 17 équipes, battant notamment l’Italie, la Roumanie, la Bulgarie, la Serbie… Autant de pays qui d’habitude nous devancent largement !

La cérémonie de clà´ture a lieu dans l’après-midi. Malheureusement, mes photos des élèves allant chercher leurs médailles sont trop floue pour figurer ici…

Journée « Filles et maths : une équation lumineuse » à Nevers le 19 mai 2015

La prochaine journée se déroulera le 19 mai 2015 au Lycée Raoul Follereau de Nevers et sera dédiée aux élèves de Première S et Terminale S de 9h à  17h.

Programme

Le programme de la journée est structuré autour de :

  • plusieurs moments d’échanges en petits groupes avec des ingénieures, mathématiciennes, informaticiennes… du milieu de la recherche ou de l’industrie,
  • une promenade mathématique (une conférence de vulgarisation)
  • une pièce de théà¢tre-forum (théà¢tre interactif),
  • un atelier sur les métiers des maths ou sur les stéréotypes qui lient le genre et les sciences.

Frais

La journée est entièrement gratuite : le repas et les petites collations sont à  notre charge et le transport peut être remboursé sur simple demande avec justificatif.

Modalités d’inscription

 étape 1 : pré-inscrire vos élèves (maximum 20 par lycée) jusqu’au jeudi 14 mai en remplissant ce formulaire

 étape 2 : remplir, signer, faire signer les conventions (une par élève) et les confier à  vos élèves pour qu’elles nous les remettent le jour J,

 étape 3 : attendre la confirmation de notre part le 15 mai.

Les élèves qui souhaitent s’inscrire à  titre individuel sont les bienvenues! Elles sont invitées à  remplir ce formulaire-ci , télécharger, imprimer et faire signer la convention et l’amener avec elles le jour J.

Le programme de la journée et la convention sont à  télécharger à  la fin de cet article.

Forum Mathématiques Vivantes

Communiqué de Presse

Premier Forum mathématiques vivantes, de l’école au monde


Evénement national de clà´ture de la semaine des mathématiques 2015

à€ l’initiative de la Commission française pour l’enseignement des mathématiques (CFEM), est organisé un événement national de diffusion de la culture mathématique inédit, qui se tiendra dans trois métropoles, Marseille, Lyon et Paris, les (20,) 21 et 22 mars 2015 (Marseille inclut le vendredi 20 mars à  sa programmation).
En marge de la semaine nationale des mathématiques, sous l’égide du Ministère de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, le forum s’instaure en véritable point d’orgue de cette 4e édition dont il adopte le thème : « Les mathématiques nous transportent ».
De nombreuses associations nationales et locales, institutions et sociétés savantes, et acteurs de la communauté mathématiques ont répondu présents à  l’appel lancé par Michèle Artigue, professeur émérite à  l’Université Paris Diderot – Paris 7 et Cédric Villani, professeur à  l’Université de Lyon, directeur de l’Institut Henri Poincaré, pour la mise en Å“uvre de ce projet ambitieux.

Mathématiques vivantes ?

Les mathématiques sont une science vivante, que l’on retrouve au carrefour de nombreuses disciplines avec lesquelles elle est en constante interaction. Parfois matrice, la science mathématique vit et Å“uvre aussi là  o๠on ne l’attend pas. Aidons l’école à  refléter cette réalité des mathématiques, en s’inspirant des nombreux dispositifs scolaires et périscolaires qui font déjà  vivre les mathématiques autrement, en proposant une image moderne, utile, attractive et vivante.

De l’école au monde ?

Sortons les mathématiques des salles de classe et faisons entrer un peu du monde contemporain à  l’école, pour une réciprocité
gagnante. La formation continue des professeurs de mathématiques est un enjeu clé pour y parvenir et renforcer l’attractivité de
la discipline.

Vendredi 20 mars 2015
Exclusivement à  Marseille
Journée « Mathématiques vivantes » et égalité des chances
Activités et stands animés par des élèves et des professeurs

Samedi 21 mars 2015
Journée « Animations » gratuites à  destination du grand public
Jeux mathématiques, ateliers, conférences, films et dessins animés mathématiques, expositions, rencontres avec des
chercheurs et des professionnels, concours tous niveaux, sudoku, présentation de travaux d’élèves
Pour expérimenter les mathématiques !
Entrée libre

Dimanche 22 mars 2015
Journée « Formation » à  destination des formateurs et des enseignants
Transmettre la vitalité des mathématiques dans l’enseignement : pratiques de recherche, nouveaux dispositifs
d’enseignement…
à€ destination des formateurs et des professeurs. Sur inscription.

Journée « Filles et maths : une équation lumineuse » à l’École polytechnique le 9 mars 2015

La prochaine journée se déroulera le 9 mars 2015 à  l’Ecole polytechnique, Route de Saclay, 91128 Palaiseau et sera dédiée aux élèves de Première S et Terminale S de 9h à  17h.

Le programme de la journée est structuré autour de :

  • plusieurs moments d’échanges en petits groupes avec des ingénieures, mathématiciennes, informaticiennes… du milieu de la recherche ou de l’industrie,
  • une promenade mathématique (une conférence de vulgarisation)
  • une pièce de théà¢tre-forum (théà¢tre interactif),
  • un atelier sur les métiers des maths ou sur les stéréotypes qui lient le genre et les sciences.

Le programme de la journée :

La journée est entièrement gratuite : le repas et les petites collations sont à  notre charge et le transport peut être remboursé sur simple demande avec justificatif.

Modalités d’inscription :

 étape 1 : pré-inscrire vos élèves (maximum 20 par lycée) avant le 4 mars en remplissant ce formulaire

 étape 2 : remplir, signer, faire signer et nous renvoyer les conventions (une par élève),

 étape 3 : attendre la confirmation de notre part au plus tard le le 5 mars

Les élèves qui souhaitent s’inscrire à  titre individuel sont les bienvenues! Elles sont invitées à  remplir ce formulaire-ci , télécharger, imprimer et faire signer la convention et l’amener avec elles le jour J.

La convention :

Stage de mathématiques Promys à Oxford été 2015

Depuis de nombreuses années, les stages «PROMYS », organisés à  Boston, ont permis à  des lycéens principalement américains (USA) de faire des maths de manière intensive.
Cette année, PROMYS s’étend à  l’Europe, avec un stage organisé en partenariat avec l’institut Clay à  Oxford du 11 juillet au 22 aoà»t prochain.

« PROMYS has done very impressive work over many years in creating an environment in Boston in which young mathematicians from all over the United States can immerse themselves in serious mathematical problems over several weeks, without distraction. It is an exciting development that PROMYS and the Clay Institute have now opened up the same opportunity in Europe. »

Sir Andrew Wiles, Royal Society Research Professor, University of Oxford

Les dossiers de candidature doivent être transmis avant le 1er avril, mais attention ! le dossier comporte la résolution de dix exercices difficiles.

Ce stage est payant (750 £), mais des aides sont possibles.

Renseignements ici, ou en téléchargeant le document ci-dessous

Je suis Charlie

Il me semble que rien de particulier ne m’aidait ou ne me gênait, que rien ne me dégoutait vraiment (à  part les maths !), mais que rien ne me donnait particulièrement envie non plus d’apprendre. Oui avec les maths, j’ai eu un blocage. Définitif.

Ces quelques mots sont ceux de Stéphane Charbonnier dit Charb, dessinateur et directeur de la publication de Charlie Hebdo, prononcés lors d’une interview réalisée en 2013 par les Cahiers pédagogiques.