ITYM 2014 – Jour 6 : Le dénouement

Le jour J, troisième épisode ! L’état de fatigue et le taux d’adrénaline ont atteint un pic chez presque tout le monde. Chacun est concentré à  en oublier le nombre de croissants pris au petit-déj (en ce qui me concerne, je me félicite d’avoir enfin su différencier les deux endroits o๠étaient servis les deux types de croissants).
Après une quinzaine de minutes de perdues pour un problème de rétroprojecteur (ça c’est de l’organisation), Charles effectue sa présentation. Miracle, il ne se presse pas, et tient 10 minutes ! Et il se débrouille bien dans le débat qui suit avec un biélorusse , un iranien et un observer allemand bien bien longuet sans doute pas venu que pour les maths… mais pour perdre des points aussi ?
L’exposé biélorusse qui suit est un moment de relà¢chement, puisque nous ne sommes qu’Observer, donc seule une remarque cruciale à  faire pourrait nous sortir de notre muetitude…muetage…bref. Le présentateur n’était néanmoins pas très au point sur des concepts fondamentaux de l’article mathématique exploité dans son travail, et la discussion, hélas, s’enlise. Ce qui conduit bien malgré eux nos chers élèves à  jouer sur leur iPhone, et il faut un team leader expert en balistique façon papier mà¢ché pour les rappeler discrètement à  l’ordre.

Lors de la phase suivante sur la géométrie iranienne, le scénario est tout autre, puisque notre clown Clément met le feu à  la salle lors d’une performance mémorable.

Pendant ce temps, en petite finale, la présentation de Cécile est un échec complet : seulement 9.6 /10, moins de 12 rappels. Cela n’empêche heureusement pas son équipe de montrer subtilement qu’elle est légèrement supérieure aux trois autres équipes, en les écrasant sans pitié. Elle vient donc assister le cÅ“ur léger à  la dernière présentation de la grande finale, une fois la petite terminée (non, nous n’avions absolument aucun retard).

Vers 14h, déjeuner avant de partir pour la cérémonie de clà´ture qui a lieu en ville. Contents, déçus, fatigués, ne réalisant pas que c’est déjà  terminé, nous montons en car, la tête aux pronostics : si France 1 devrait faire un très haut score, France 2 prie pour les sept centièmes nécessaires à  battre la Biélorussie, sans être dépassée par les autres… Le trajet se déroule sans encombre, et ce n’est qu’en entrant dans la salle de la cérémonie que nous nous rendons compte que la délégation ukrainienne a été oubliée.

Cela n’empêche pas les discours officiels de commencer, notamment celui d’un sympathique professeur de physique théorique d’Harvard, dont les facultés à  bavarder étaient du pain béni pour les organisateurs affairés à  préparer les lots et signer les diplà´mes.

Enfin, l’annonce des résultats ! France 1 comme prévu a obtenu un score monstrueux, multiplié par le coefficient pi de la finale. Et à  notre surprise (nous, pessimistes ? Ah bon ? ), France 2 s’impose devant la Biélorussie, qui obtient néanmoins le premier prix ex-aequo. Le deuxième prix revient à  l’Allemagne 1, l’Iran et… France 1, qui réalise le plus haut score ! Pour les statistiques et autres détails non-mathématiques, voir http://www.itym.org/results.

Les premier et deuxième prix, le succès dans chaque finale, les deux plus haut scores : je pense que nos braves élèves ne méritent pas que des reproches. En tout cas moins que le petit malin qui avait mis « Cocktail party » dans l’emploi du temps alors qu’il n’y avait qu’un décevant mini-buffet de soupe, fromage, pain et jambon, assorti d’eau et de jus d’orange.

Suit une petite balade en ville, o๠nos délégations euphoriques tentent de dépasser les musiciens de Brême.

Retour à  l’université, et l’organisation remonte dans nos cÅ“urs en ayant prévu une trentaines de mètres carrés de pizza. De quoi prendre des forces pour une (dernière, hélas !) nuit de jeux qui s’annonce bien longue… A la fin de laquelle tout le monde connaît en anglais les règles précises du loup-garou et approximatives du babyfoot.

Et la fin est ici