EGMO 2017 : Les françaises à la conquête de la Suisse

L’équipe de France participant à  EGMO 2017 à  Zà¼rich est composée de :

  • Aline Cahuzac, élève en TS au lycée Louis-le-Grand à  Paris
  • Héloise Gachet, élève en TS au lycée Carnot à  Dijon
  • Linda Gutsche, élève en TS au lycée aux Lazaristes à  Lyon
  • Cindy Hua, élève en TS au lycée Louis-le-Grand à  Paris

La cheffe de délégation est Ippolyti Dellatolas et la chef adjointe Noémie Cartier. Elles on toutes les deux participé à  EGMO en 2013, et sont étudiantes respectivement à  l’Ecole des mines et à  l’ENS.

Jour 1 : arrivée et premières péripéties

Nous rassemblons une partie de l’équipe entre la Gare de Lyon et Dijon, et ainsi sommes rejointes par notre guide Isabelle à  la gare de Zurich. En pleine période de vacances de Pà¢ques, les chocolatiers rivalisent de vitrines exubérantes et de vendeurs ambulants, dès la descente du train. Nous découvrons un premier aperçu de la “Venise suisse” sous un soleil radieux, le métro de la ville, circulant à  ciel ouvert dans ses jolies rues aérées, étant pour cela plus accueillant que son homologue parisien. A l’auberge de jeunesse, l’équipe chargée de la réception nous envoie vers nos chambres déjà  chargées d’un sac de cadeaux, que nous nous empressons d’ouvrir dès que nos valises sont posées : plusieurs guides et plans touristiques, le programme avec un petit guide de Zà¼ridà¼utsch, un couteau suisse (authentique) et un curieux objet indéterminé, un T-shirt, une gourde et un parapluie estampillés aux couleurs de la compétition, peut-être en prévision de la chasse au trésor… La réception nous confirme que nous aurons le droit de garder les serviettes de bain XXL brodées au logo EGMO qui suscitent notre émerveillement le moment o๠nous les apercevons sur nos lits.

En attendant le reste de l’équipe, Linda et Noémie, qui devaient arriver à  17h30, nous sortons profiter de nos cartes d’abonnement illimité aux transports urbains et des heures d’ensoleillement qui restent pour nous promener dans les ruelles de la ville, admirer le canal, les monuments et les vitrines. Nous nous attendions à  retrouver Linda et Noémie à  notre retour à  l’auberge, mais ne les voyant pas arriver, nous dînons de notre cà´té. Nous nous postons ensuite une demi-heure dans le hall, à  l’étonnement des autres, mais en vain : personne en vue. Enfin, au retour d’une partie de ping-pong et en cherchant notre guide pour le briefing, nous recevons un message : “pouvez-vous nous ouvrir la porte du cinquième étage ?”. Naturellement, nous montons à  leur rescousse, mais finalement, après avoir monté les cinq étages à  pied avec leurs valises pour se retrouver devant une porte close, elles sont redescendues pour emprunter l’ascenseur (qui est caché derrière la cage d’escalier qui elle même se trouve au milieu du rez de chaussée qui ne comprend qu’une seule pièce). Après tant de péripéties, l’équipe est au complet, dans le lobby, à  21h20… juste à  temps pour le briefing avec Isabelle, qui nous annonce les modalités de la chasse au trésor du lendemain.

Pendant que les parisiennes et dijonnaise profitaient de la douceur de vivre au bord du lac…

Des semaines avant le début des EGMO, le voyage a commencé à  être planifié, et Animath a commandé des billets de train pour tout le monde à  la SNCF. Ce qu’on avait pas prévu, c’est que nous n’avions pas reçu les bons billets… Au lieu de partir à  9h00 du ski et à  12h de Grenoble, nos trains partaient deux heures et demi plus tard. A part cela, il n’y a pas eu de problème, et nous nous sommes retrouvées à  la gare de Chambéry comme prévu. Puis, après vingt minutes de voyage, le train s’arrête: ‘’suite à  un feu de broussaille, le train est arrêté en gare pour une durée indéterminée”. Heureusement, cela ne nous empêche pas de repartir dix minutes plus tard.

Nous arrivons à  Genève, o๠le prochain obstacle nous attend: alors que le train est annoncé voie 4, à  l’heure du départ prévu (c’est à  dire 17h15), une voix sort des hauts-parleurs pour annoncer que le train en direction de Zà¼rich, contrairement à  ce qui a été annoncé précédemment, partira voie 6 et non voie 4, ce qui est heureusement sur le même quai mais en face. Nous nous retournons donc avec la foule pour nous diriger vers le train d’à  cà´té, et voyons affiché “Lauzanne” dessus. Faisant plus confiance à  l’affichage sur le train que la voix, nous ne montons donc pas à  bord. Finalement, nous partons de Genève avec quinze minutes de retard, mais contrairement à  la SNCF, la Suisse est connue pour être à  l’heure, et notre train rattrape donc son retard.

A un moment, nous recevons un message d’Ippolyti qui nous dit que nous sommes attendues à  17h30, mais il était déjà  19h00! Nous appelons donc le numéro de contact des EGMO qui réenvoie quelqu’un nous accueillir à  la gare.

Une fois à  l’auberge de jeunesse nous apprenons que le dîner est déjà  fini, mais un repas est préparé pour nous. Etonnées de ne pas trouver le reste de l’équipe nous mangeons avec les belges dont nous connaissons une des participantes qui est venue aux stages d’Animath. Cela fait nous cherchons un ascenseur, mais n’en trouvant pas nous montons à  pied au cinquième étage à  pied pour apprendre quinze minutes plus tard de la réception que les portes des étages ne s’ouvrent pas de l’extérieur suite à  une erreur dans la programmation des clés…

Mais tout se finit bien, et nous finissons la journée avec le reste de l’équipe à  s’émerveiller devant les serviettes de bain brodées, après avoir réclamé nos sacs de cadeaux que l’accueil avait oublié de nous donner.

Jour 2 : trésors et ouverture

Malgré la soirée prolongée de la veille, nous descendons pour le petit-déjeuner à  l’heure prévue, 8h45, sauf Aline qui parvient à  avoir un quart d’heure de retard. En effet, faire passer 168 participantes et leurs leaders au buffet du petit-déjeuner entre 7h30 et 9h30 se fait de façon moins fluide que prévu, d’autant plus que le large choix offert n’accélère pas le service. Mais finalement, les équipes de la chasse au trésor sont rassemblées vers 9h55, pour un début programmé à  10h. Au dernier moment, Héloà¯se ne se sentant pas très bien reste à  l’auberge, et rejoindra l’équipe 8 après la pause déjeuner. Les équipes sont composées de six filles de trois délégations différentes, ainsi nous nous retrouvons avec les belges et les albanaises, l’équipe 8 guidée par Isabelle et la 9 par Florence. Le jeu, qui se divise en différentes activités le long du parcours, est pensé pour nous faire visiter le plus possible du centre ville, et des splendides campus universitaires de l’ETH et d’Irchel, en cinq heures. La météo n’ose pas s’opposer à  l’irréprochable organisation de la compétition, et nous découvrons ainsi de magnifiques panoramas, sur Zurich et son lac baignés de soleil, du haut d’une des tours de la Grossmà¼nster, et depuis la terrasse à  flanc de colline de l’ETH.

Nous questionnons aussi quelques passants pour le plaisir d’entendre parler Zà¼ridà¼utch, nous repartons du Gemà¼sebrà¼cke avec un épluche-légume et une carotte pour en faire la démonstration (loin des clichés sur les occupations féminines, il s’agit de présenter la tradition ouillère suisse)…

De retour sur le parvis de l’ETH, il nous reste quelque temps pour trouver le mot de passe et accéder à  l’amphi de la cérémonie : par chance, l’absence de vent ne disperse pas les petits carrés autocollants contenus dans les enveloppes que nous ont remis les organisateurs à  chaque étape, et nous arrivons sans trop de peine à  reconstituer, sans nous y attendre le moins du monde, “European Girls’ Mathematical Olympiad”. Fortes de ce sésame, nous nous installons pour la cérémonie d’ouverture. Celle-ci, outre le mérite de sa brièveté, nous permet d’apprécier encore une fois l’hospitalité suisse : après une ouverture au son du cors des Alpes, nous sommes gratifiées d’un concert de chant et d’un instrument inconnu mais mélodieux ; entre les intermèdes musicaux les personnalités organisatrices prononcent de chaleureux discours de bienvenue. Le défilé des équipes nous offre la chance d’admirer les costumes, les drapeaux (la France ne pavoise pas des plus ostensiblement, nous remarquons) et d’applaudir chacune, puis nous sommes invités à  passer au buffet “o๠nous pourrons goà»ter diverses produits de tradition suisse”. L’”apéro riche”, qui nous avait intrigué à  la lecture du programme, tient ses promesses tant en qualité qu’en quantité, et nous repartons vers 18h, incapables d’affronter les desserts, mais certaines de passer la nuit longue et réparatrice que requiert la journée de demain.

Jour 3 : première épreuve

La longue nuit n’a pas pour autant suffit à  nous rendre matinales, pour un rendez-vous au petit-déjeuner à  6h45, et manifestement nous ne somme pas les seules à  arriver enfin en bas à  7h. Puisque nous devons faire la queue, nous en profitons pour nous inscrire aux groupes d’”activités sportives” de l’après-midi, Linda et Aline optant pour une heure à  la piscine tandis qu’Héloà¯se et Cindy se lancent dans une découverte de “jeux d’école traditionnels suisses”. Grà¢ce au secours d’Isabelle, nous nous attablons enfin devant un rapide petit-déjeuner, avant de nous retrouver toutes dehors pour attendre le bus. Celui-ci nous dépose à  l’Université Irchel, o๠nous rejoignons la salle d’examen en traversant le splendide parc sous le soleil qui annonce un jour radieux.

Les organisateurs ont savamment répartit les candidates par numéro puis par ordre alphabétique des pays, nous composons ainsi entre la Finlande et la Géorgie. Par bonheur, les tables sont larges, ce qui s’avère nécessaire pour étaler à  loisir les cartons d’appel, notre matériel de coloriage, et la pile de nourriture personnelle de chacun, sans oublier de quoi s’hydrater lorsque le soleil se met à  frapper par le plafond vitré. Au bout de quatre heures et demi d’épreuve, nous sortons épuisées mais contentes : nous sommes quasiment certaines d’avoir toutes réussi le premier problème (déployant nos talents artistiques en chasse aux angles), et certaines pensent avoir avancé sur le deuxième. Le troisième nous a un peu moins inspirées, pourtant il s’agissait d’un bel exercice de combinatoire. Nous laissons à  Noémie et Ippolyti le soin de se pencher d’un oeil expert sur tout cela.

Après le déjeuner tardif à  l’Université, nous rentrons à  l’auberge poser nos affaires. Pendant l’heure et demi qui nous reste avant nos activités sportives, Héloà¯se, Cindy et Aline tentent de faire un brin de shopping, en commençant par se familiariser avec les prix pratiqués par les chocolatiers, glaciers, et artisans variés de Zà¼rich. Du moins la promenade est-elle toujours fort agréable, même si l’on se risquerait presque à  dire qu’il fait chaud.

Vers 18h, nous partons vers la piscine et les terrains de sport. Nous rentrons ravies de cette heure de détente : la piscine à  34°C étant propice à  une séance de barbotage, et de leur cà´té les jeux suisses, plus sportifs, remportent eux aussi un franc succès. Le dîner se compose ce soir de pà¢tes en sauces variées, après quoi nous nous retrouvons avec Isabelle pour préparer la journée de demain, puis avec Noémie, pour discuter de celle d’aujourd’hui. Ceci prolonge davantage la soirée que celle d’hier, mais nous montons néanmoins nous coucher, nous l’espérons, raisonnablement tà´t, décidées à  être en forme pour le deuxième round.

Jour 4 : fin des épreuves

Pour ce deuxième jour d’épreuves, tout le monde parvient à  arriver à  l’heure au rendez-vous, les organisateurs ayant résolu en conseil de crise, hier soir, de réformer la queue monstrueuse du petit-déjeuner en chargeant les guides des commandes de leurs groupes. Ceci permet aux équipes de dormir un peu plus longtemps, et de s’attabler sereinement en descendant, grà¢ce au dévouement de nos guides qui doivent, eux, se lever encore plus tà´t.
Nous retrouvons Irchel encore plus ensoleillé qu’hier, puis nos places de la veille, avec nos blocs-notes préférés. Aujourd’hui, les organisateurs ont prévu quelques casquettes dont pourront bénéficier les candidates sur lesquelles le soleil vient à  frapper, du moins jusqu’à  ce qu’une autre victime en ait besoin. Néanmoins, rien n’est prévu pour les mains moites, ni pour prévenir la fonte du chocolat. Les problèmes sont à  nouveau de la combinatoire, de l’arithmétique et de la géométrie : le retour des équations fonctionnelles et des inégalités que nous redoutions nous est donc épargné, et nous sortons éreintées, plutà´t satisfaites, mais surtout ravies d’avoir terminé la partie “sérieuse” du séjour – nous pensons bien sà»r très fort à  Noémie et Ippolyti qui vont maintenant étudier nos pages de texte et de brouillon, pour défendre lors de la coordination, demain, la moindre trace d’idée.
La cafétéria de l’université sert ce midi du goulash aux spà¤tzle, et après le déjeuner, Linda et Cindy restent avec nos leaders pour assister et participer au déchiffrement de nos nombreuses copies, tandis qu’Héloà¯se et Aline partent avec Isabelle et les belges à  l’assaut du Uetliberg. La météo prévoyait une petite vingtaine de degrés, mais le temps radieux fait rapidement monter ceci à  25°C ; et nos tenues ne sont pas tout à  fait adaptées à  cette atmosphère estivale. Ceci ne nous empêche pas d’apprécier cette petite randonnée dans la forêt de pins, à  travers laquelle nous découvrons une vue de plus en plus spectaculaire sur toute la vallée de Zurich, son lac et les montagnes qui l’entourent.

Jour 5 : après l’effort, le réconfort

La journée commence plus tard aujourd’hui, ce qui est bienvenu après les émotions de la veille. Nous retrouvons l’équipe belge au petit-déjeuner, qu’Isabelle est allée nous chercher sur notre commande (certaines équipes abusent de la gentillesse des guides en se faisant servir le petit-déjeuner au lit), puis nous avons le temps de préparer nos sacs avant le rendez-vous pour l’excursion, un peu avant 10h. Le port duquel part le bateau est en fait très proche de l’auberge : il s’agit d’une sorte de bateau-mouche qui sert à  la fois de bus, de restaurant et de car de tourisme, d’o๠nous découvrons les rives du lac sous un nouvel angle. En s’éloignant du centre de Zurich, nous nous rapprochons des montagnes et nous longeons de splendides maisons aux jardins de rêve.

Il souffle une brise fraîche, mais le soleil commence à  chauffer comme les jours précédents et nous profitons de la promenade, quand soudain Cindy reçoit un appel d’Ippolyti : un petit détail dans l’exercice 4 remet en doute plusieurs de nos preuves, ce qui nous plonge dans une certaine angoisse (surtout Cindy et Héloà¯se, dont les points sont en danger), et nous commençons à  rafraîchir le scoreboard en live frénétiquement. Nous avons le temps de nous ressaisir quelque peu sur le chemin du zoo, que nous attendons toutes avec impatience depuis que nous connaissons le programme ; nous sommes de surcroît rassurées d’apprendre que nous avons déjà  toutes une mention honorable, de même que deux belges.

Déterminées à  profiter au maximum du zoo, et à  oublier autant que possible les négociations capitales qui se déroulent quelque part à  l’université pendant ce temps, nous pique-niquons avec Isabelle et l’équipe belge à  cà´té des lamas et des zèbres, avant de se séparer afin de progresser avec plus d’autonomie. Si nous comptions nous changer les idées, cette excursion est idéale, et le temps s’y prête admirablement bien que quelques degrés de moins auraient été supportables. Nous déambulons à  coeur joie entre les singes, les oiseaux et autres tamanoirs ou crocodiles, astucieusement mis en valeur dans des recréations d’environnements variés ; nous nous extasions sur les parures colorées des volatiles, nous nous offrons quelques fous rires aux dépens du patriarche des gorilles et nous tentons de deviner l’à¢ge d’une tortue géante des Galapagos, de la taille d’un petit rhinocéros. Après avoir photographié de tous cà´tés l’éléphanteau, nous découvrons l’immense serre tropicale, clou de l’exposition.

Jour 6 : Clà´ture

La journée sera paraît-il froide et pluvieuse en haut du Mont Rigi, aussi préparons-nous soigneusement toutes les affaires chaudes qui jusqu’ici sont restées sagement dans nos valises, avant de descendre moyennement réveillées pour le petit-déjeuner avec nos Belges préférées. Puis nous allons nous installer avec les autres délégations dans les trois cars qui nous emmènent le long du lac, jusqu’à  la gare d’o๠nous devons prendre le train vers notre destination. Nous retrouvons pendant ce temps Ippolyti, qui nous apprend les détails des négociations et des délibérations de la veille, qui ont été aussi intenses en émotions de leur cà´té que du nà´tre.

Un petit train de montagne nous achemine, serpentant tranquillement à  travers des prairies de perce-neiges, de plus en plus haut et de plus en plus profondément au coeur du brouillard, jusqu’à  la gare Rigi Kulm. Le paysage est le fond rêvé pour quelques portraits d’équipes, on croirait un atelier de photographe avec une luminosité parfaite et un blanc immaculé. La petite promenade le long du sentier panoramique est riche en surprises, qui sait jamais ce qui va surgir du nuage à  cinq mètres de nous, un arbre, une plaque de neige ou une statue fantomatique faisant la publicité d’une fromagerie alpine ? Nous pouvons profiter d’une vue imprenable sur les lacs en contrebas dès que nous avons désembué les panneaux d’orientation qui marquent les belvédères jalonnant le parcours. Nous fiant au choeur dynamique et entraînant des Belges, nous retrouvons le groupe à  ce que semble être le sommet, puisque le chemin arrête de monter, et qu’il s’y trouve un monument commémorant le jumelage du Mont Rigi avec le mont Emei en Chine.

Faute de paysages très variés, nous admirons l’entrain et l’énergie de l’équipe belge, qui enchaîne les pas de danse et les chants scouts à  un rythme haletant, avant de redescendre vers la gare et le chapiteau très confortablement chauffé (seules les Ukrainiennes semblent à  leur aise en manches courtes), qui sert de salle polyvalente et, pour nous, de salle de buffet pour le tant attendu “repas traditionnel suisse”. Le plat principal est le à¤lplermagronen, un gratin de pà¢tes, pommes de terre, et gruyère, accompagné de compote de pommes et d’oignons frits, sans oublier l’immanquable fondue conviviale ; pendant que nous nous régalons, le brouillard se dissipe doucement, laissant peu à  peu deviner la vue magnifique que nous dominons depuis la crête o๠nous sommes.

Nous redescendons par un pittoresque train à  crémaillère, d’o๠nous découvrons enfin dans tout sa splendeur, bien qu’encore nébuleuse, la vue sur le lac et son île que nous aurions du contempler du sommet. Ippolyti rentrant de son cà´té, et nous employons notre trajet du retour à  remplir les questionnaires de satisfaction, un pour les participantes et un pour les deputy leaders. Après nous être douchées et habillées dans le temps imparti avant la cérémonie de clà´ture, nous prenons le bus jusqu’à  Irchel. Cindy engage la conversation avec les Américaines en proposant un jeu, et nous arrivons après deux parties.

La cérémonie est un moment formidable, de vifs discours de remerciements et félicitations alternent avec quelques hilarants intermèdes de magie, puis vient l’appel des candidates récompensées. Après les mentions honorables, Héloà¯se, Linda et Cindy se lèvent pour recevoir leur médaille de bronze, puis quelques minutes plus tard Aline pour la médaille d’or. Les Ukrainiennes, assorties dans leurs robes traditionnelles, remportent le prix de la meilleure équipe européenne, juste après les Etats-Unis. Enfin, la Suisse ayant remis à  l’Italie le drapeau de la compétition, l’équipe organisatrice de la future édition EGMO 2018 souhaite d’ores et déjà  la bienvenue à  toutes celles qui y participeront, dans la superbe ville de Florence.

Ensuite vient le dîner, que nous attendions bien sà»r avec impatience. Les organisateurs ont vu grand, tant pour le menu gastronomique que pour la décoration et le cadre. Nous restons un moment captivées par les magiciens, avant d’aller à  la salle de danse. Là  nous profitons jusqu’à  être mises dehors, ou ne plus tenir debout, de l’ambiance formidable, de la musique entraînante et des autres équipes ; nous passons au stand “photo-souvenir amusante” et échangeons quelques signatures sur les drapeaux avant de repartir, guidées comme toujours par Isabelle. La fin de soirée, ou début de matinée, est de loin le moment le plus difficile de la semaine, il faut encore faire nos valises, qui sont prêtes à  éclater sous le volume supplémentaire des nombreux cadeaux, mettre nos réveils de façon à  se lever à  temps pour le train…

Jour 7 : retour au pays

Malgré un réveil aussi difficile que prévu, nous descendons petit-déjeuner à  l’heure prévue, l’avantage de notre départ matinal étant d’éviter l’habituelle queue du buffet. Nous partons, drapeaux dépassant fièrement de nos sacs, avec Isabelle et l’équipe italienne. Linda est la première à  nous dire au revoir, notre train partant un peu plus tard nous allons convertir, pour alléger nos sacs, nos francs en chocolat.

Nous rentrons donc épuisées, mais nous ramenons de l’or, du bronze et de merveilleux souvenirs d’une semaine inoubliable. Nous tenons à  remercier du fond du coeur les organisateurs suisses pour leur gestion exemplaire et leurs idées originales, personnellement notre guide patiente et dévouée Isabelle, nos aimables leaders Ippolyti et Noémie qui ont accompli un travail formidable tout comme l’an dernier. Nous n’oublions pas ceux qui nous ont formées, Animath et les animatheurs et professeurs de l’OFM de même que ceux du club de Lyon ; nous sommes reconnaissantes à  ceux qui nous ont encouragées et soutenues. Enfin, nous souhaitons une excellente réussite et une formidable expérience à  la future délégation française aux EGMO de Florence !